Revisitant les modalités d’aides du 11e programme d’intervention, le conseil d’administration a mis en place une série de mesures destinée à sécuriser l’approvisionnement en eau potable et la sobriété de ces usages pour un montant de 30 millions d’euros.
Les huit premières opérations bénéficiant des dispositions du plan sécheresse ont ainsi été votées en octobre, avec un bonus de 1,5 million d’euros. Le plan compte 18 mesures dotées d’un budget de 30 millions d’euros mobilisés spécifiquement jusqu’à fin 2023. Parmi les mesures d’aides prioritaires, l’agence de l’eau Rhin-Meuse propose des taux d’aides bonifiés; l’ouverture de nouveaux champs d’éligibilité; l’élargissement des assiettes subventionnables avec abandon de certains plafonds; et l’élargissement des bénéficiaires éligibles.
Des aides ciblées en fonction des besoins A l’attention des collectivités vulnérables, l’agence renforce ses dispositifs en proposant un taux unique (80%) pour les études, et des aides diverses pour les travaux, l’amélioration des réseaux ou encore la pose de compteurs. Pour l’ensemble des collectivités, les mesures ont pour objectif entre autres de raccorder des hameaux isolés, de développer des techniques de réutilisation et d’économie de la ressource.
Explorer de nouvelles pratiques Quant aux industriels et aux agriculteurs, une série de dispositifs vise à financer des ouvrages d’épuration non prioritaires et des études afin d’épargner des cours d’eau en assec. Un soutien pour la rétention d’eaux pluviales de faible capacité destiné à l’abreuvement du bétail, des mesures agro-environnementales et des projets pour favoriser les évolutions des pratiques (agroforesterie, semences herbagères plus résilientes et/ou plus sobres en eau, cultures favorisant la matière organique des sols) figurent également parmi les propositions destinées au secteur agricole.
Quatre étiages sévères en cinq ans «Au cours de cet été 2022, le bassin Rhin-Meuse a fait l’objet de toutes les attentions au mêmetitre que le bassin méditerranéen. Ces phénomènes ne sont malheureusement pas le fait d’uneseule année. Ils sont désormais récurrents. Sur les cinq dernières années, quatre forment les étiages lesplus sévères mesurés depuis 1982! Les nappes connaissent un déficit de recharge depuis prèsd’un an», analyse Marc Hoeltzel, directeur général de l’agence de l’eau Rhin-Meuse.