Sur un bassin soumis aux effets du dérèglement climatique, l’agence de l’eau Loire-Bretagne a mis les moyens financiers à disposition des collectivités locales. En 2022, plus de 4 100 projets portés par les acteurs privés, publics et les associations, pour un montant de 270,5 millions d’euros. Une grande partie de ces financements, soit plus de 100 millions d’euros ont été destinés aux projets d’épuration des eaux usées et de la gestion des eaux pluviales.
Rivières, ruisseaux, zones humides... Pour respecter les normes encadrant les rejets dans les milieux aquatiques et veiller à la qualité des eaux, 110,9 millions d’euros ont été mis sur la table. L’agence a notamment financé cette année : l’amélioration des performances des systèmes d’assainissement prioritaires pour reconquérir la qualité des eaux ; la reconstruction ou la réhabilitation de tronçons de réseaux d’assainissement pour réduire les déversements d’eaux usées ; des projets d’auto-surveillance ; ainsi que des aménagements permettant aux eaux pluviales de s’infiltrer là où elles tombent (cours d’école, parkings…).
Le deuxième poste de subventions concerne la préservation de la qualité des milieux aquatiques. 51,5 millions d’euros ont été déployés par l’agence au profit de la restauration des cours d’eau et des zones humides. Parmi ces projets, Loire-Bretagne a soutenu : des études et travaux de renaturation et d’aménagement des milieux aquatiques ; des travaux de restauration de la continuité écologique sur les cours d’eau ; des programmes en faveur des poissons migrateurs ; et l’acquisition de zones humides.
Répartition des aides de l’agence de l’eau Loire-Bretagne en 2022. Crédit : Loire-Bretagne
Lutte contre les pollutions
Issues d’une multitude de sources dispersées dans l’espace, les pollutions diffuses affectent dans la durée la qualité des eaux au niveau des captages, c’est-à-dire là où l’eau est puisée pour un usage donné. Pour protéger les captages, l’agence a attribué 38,2 millions d’euros aux collectivités qui ont permis le financement des études, des mesures agro-environnementales et des expérimentations pour accompagner notamment l’agriculture dans sa transition vers l’agro-écologie. Sans omettre les pollutions engendrées par les industriels. Dans ce cas, Loire-Bretagne a consacré aux entreprises une enveloppe de 8,6 millions d’euros pour la mise en place de dispositifs pour traiter et recycler des eaux de process ; de dispositifs de pré-épuration des effluents ; et la réduction des émissions de micropolluants par réduction à la source.
Face aux sécheresses, l’agence a également accordé 31 millions d’euros pour la gestion de la ressource en eau afin de maintenir des niveaux d’eau suffisants dans les nappes et dans les cours d’eau. Parmi les projets qui ont bénéficié de ces aides, on cite : la pose de compteurs de sectorisation sur les réseaux de distribution d’eau potable ; la réutilisation d’eaux usées traitées ; des travaux d’économies d’eau pour les industriels ; la concertation entre acteurs pour le partage de la ressource ; et le changement de pratiques et de systèmes en agriculture dans le cadre de démarches concertées au niveau du bassin versant (contrats territoriaux). En outre, 10,1 millions d’euros ont été dédiés par l’agence à la sécurisation de l’eau potable.
Des moyens supplémentaires
Le conseil d’administration de l’agence de l’eau Loire-Bretagne relève les moyens financiers du 11e programme pour 2023 et 2024. Ces moyens supplémentaires, promis par le gouvernement à hauteur de 100 millions d’euros, contribueront à accélérer la réalisation de projets d’économies d’eau pour tous les usages, de renaturation des villes et des villages, de sécurisation de l’alimentation en eau potable des collectivités locales touchées par les effets du changement climatique ou bien encore de restauration des milieux aquatiques.