Au programme de l’assemblée générale du 14 juin, Les Canalisateurs ont mobilisé les huit commissions de la fédération, ont réélu Pierre Rampa à sa tête et distribué prix et label. Une manifestation marquée par la volonté d’excellence, de professionnalisation et d’hommages rendus à une profession grâce à la publication d’un beau livre « Conduites invisibles - Canalisateurs au XXIe siècle ».
Des formations, des labels et des chartes de qualité… Les Canalisateurs se sont engagés dans des démarches destinées à garantir leur pratique, à assurer la pérennité des installations et à offrir toute la sécurité nécessaire aux infrastructures de l’eau, aux compagnons grâce à la formation et aux bonnes pratiques validées par la FNTP. Dans le Livret bleu, le syndicat « met en avant les clés pour assurer la transition écologique et faire face à la crise de l’eau », explique Pierre Rampa. A travers quatre préconisations : renforcer la connaissance du patrimoine, améliorer la performance des réseaux, la réutilisation de l’eau et la protection de la ressource, la fédération s’affirme comme un des acteurs capables d’assurer la transition écologique. Les Canalisateurs ont également présenté les actions de formation avec des CQP ou un CAP à préparer en primo-formation au lycée Michelet à Nantes.
Domitia, un investissement de 201 millions d’euros Pour marquer aussi l’excellence de ces pratiques et sa volonté d’innovation, la fédération publie « Conduites invisibles, Canalisateurs au XXIe siècle ». L’auteur Jean-Pierre Cuisinier revient sur l’histoire de ces réseaux qui ont marqué les premières civilisations, sur les engagements de la profession forte d’un savoir-faire ancestral, mais aussi tournée vers l’innovation et les défis du changement climatique. Parmi les chantiers emblématiques évoqués dans l’ouvrage, il retrace le projet Domitia à travers un entretien avec Jean-François Blanchet. Ce dernier, directeur général de BRL, concessionnaire du réseau régional d’Occitanie, témoigne sur la construction des infrastructures de Domitia, et de la sécurisation de l’accès à l’eau. « Il y a des défis, mais si chacun travaille en silo, on n’y arrivera pas », déclare Jean-François Blanchet. Cet investissement de 201 millions d’investissement a pour vocation d’interconnecter des ressources en eau provenant du Rhône et de l’Orb afin d’économiser des ressources, en particulier la nappe astienne, au moyen de 140 km de canalisations sur le littoral héraultais.
Continuité de la décision politique Outre l’implication des différentes instances politiques (de Georges Frêche à Carole Delga), Jean-François Blanchet salue le travail des entreprises : au total, une cinquantaine de sociétés se sont relayées apportant des solutions pour réduire l’empreinte carbone, une analyse du cycle de vie pour la durabilité des installations et des équipements, des consommations énergétiques revues à la baisse… Un dispositif gagnant-gagnant mais qui est aussi passé par une pédagogie d’exception vis-à-vis des compagnons et du public.
Des pistes pour l’avenir Avec une histoire de 5000 ans, la profession n’a pas dit son dernier mot : formation, chantier sans tranchée, numérique, mieux-disance, sécurité, féminisation… et compte bien relever tous les défis qui l’attendent. L’ouvrage de 200 pages est disponible en précommande sur ce lien : https://forms.gle/UV3mVieffV9ut53J6