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EAU

Décarbonatation : deux études pour le Sedif confirment un gain chez l’usager

PUBLIÉ LE 25 AVRIL 2025
LAURENCE MADOUI
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Décarbonatation : deux études pour le Sedif confirment un gain chez l’usager
Pilote de filtration membranaire haute performance installé dans l’usine de production d’eau potable de Neuilly-sur-Marne (93). Crédits : Nicolas Fagot
La filtration membranaire haute performance serait porteuse d’économies pour les foyers alimentés en une eau moins calcaire, selon deux études menées pour le Syndicat des eaux d’Ile-de-France (Sedif), confirmant les conclusions de précédents travaux.

Après Deloitte (2019) et In Extenso Innovation Croissance (2023), le Sedif a sollicité l’Institut national de l’économie circulaire (Inec) et la junior entreprise de l’Ecole nationale de la statistique et de l’administration économique (Ensae) pour évaluer les impacts socio-économiques de l’adoucissement de l’eau par filtration membranaire haute performance. Cette combinaison de nanofiltration et d’osmose inverse basse pression vise à maximiser le piégeage des micropolluants (résidus de pesticides et médicaments, Pfas) et des matières organiques, après 1 Md€ d’investissement. « Les membranes nous exonèrent complètement des matières organiques, rendant superflu le traitement au chlore, dont le goût freine la consommation d’eau du robinet », souligne Luc Strehaiano, premier vice-président, lors de la présentation, le 23 avril 2025, des dernières études.

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Celles-ci se concentrent sur le calcaire, motif d’insatisfaction pour 60 % des 4 millions d’usagers. Dont 37 % utilisent un appareil traitant à domicile l’eau du réseau, à laquelle 30 % préfèrent celle en bouteille. Les études, menées dans le cadre de la post-concertation prolongeant le débat public de 2023, intègrent de nouvelles données économiques après l’attribution de la concession, début 2024. Et se basent sur une taille moyenne du foyer affinée (2,27 personnes) et une cible de dureté de l’eau précisée (10°f).

Malgré la hausse du prix du m3 liée à la décarbonatation (+ 0,4 €), l’Inec et l’Ensae avancent des gains annuels nets de respectivement 104 et 215 €/an pour un foyer moyen cessant de consommer des bouteilles et d’adoucir l’eau du robinet. Et convergent sur l’allongement de la durée de vie des appareils utilisant une eau moins calcaire, d’environ deux ans pour un chauffe-eau et de plus de trois ans pour les lave-linge et lave-vaisselle. Le foyer moyen réduit sa consommation d’énergie 71 kWh/an pour l’Ensae (200 cycles de lave-linge) et de 69 kWh/an pour l’Inec (un an de consommation d’un réfrigérateur). Même un ménage ne buvant que l’eau du robinet et dépourvu de chauffe-eau comme de dispositif de traitement de l’eau économiserait 53 €/an sur les produits d’hygiène et détergents, nettoyant des appareils par ailleurs moins énergivores, selon l’Inec. Pour Luc Strehaiano, « démonstration est faite que, malgré la hausse de consommation d’énergie des usines liée à ce traitement de finition, le bilan économique et énergétique global est positif ».

La compensation reste conditionnée aux changements de comportements. « Le nouveau contrat de concession (2025-2036) prévoit des actions en ce sens », indique le Sedif. L’Ensae retient l’hypothèse d’une évolution chez 24,4 % des adeptes d’eau en bouteille et de système individuel de filtration. Bien au-dessus des précédentes études concluant à des économies domestiques que France nature environnement ne jugeait « pas sérieuses ». Pour l’association, l’enjeu environnemental majeur réside dans le rejet dans les cours d’eau des concentrats de polluants.


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