Le CEA a validé un prototype de laboratoire de production d'hydrogène par électrolyse, économe en énergie, baptisé Sydney. Différentes innovations aboutissent à une consommation de 3,5 kW par mètre cube d'hydrogène produit, quand les pro-cédés d'électrolyse alcaline ou de piles à membranes (PEM) actuels nécessitent entre 4,5 et 6 kWh/ m3 . Tout d'abord, le procédé n'utilise pas l'eau liquide pour démarrer la réaction d'électrolyse, mais de la vapeur. Ce qui réduit ses besoins en énergie de 15 %. Pour cela, le CEA propose d'employer une source de chaleur fatale ou peu coûteuse pour porter l'eau à environ 150 °C. Ensuite, pour passer à 800 °C, Sydney consomme… sa propre énergie. Le point-clé de cet électrolyseur est en effet qu'il fonctionne de manière légèrement exothermique, la chaleur excédentaire des gaz de sortie étant récupérée pour chauffer les entrants par des échangeurs de chaleur spécialement conçus pour la gamme de température nécessaire, soit entre 150 et 800 °C. Tout cela permet d'atteindre un rendement de 99 % exprimé par rapport au pouvoir calorifique supérieur (PCS) de l'hydrogène. Désormais, le CEA vise un prototype commercial pour 2017, d'une capacité de 10 m3 /h. l