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ÉNERGIE

En France, les appareils électroménagers les plus économes n’ont pas de succès

PUBLIÉ LE 24 AOÛT 2017
E.G
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En France, les appareils électroménagers les plus économes n’ont pas de succès
L’Ademe vient de publier les résultats d’une étude sur les ventes d’appareils électroménagers selon leur performance énergétique. Il apparaît que la France est en retard face à ses voisins européens.

Le 22 août 2017, l’Agence de développement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe) a dévoilé les résultats d’une étude sur les ventes d’appareils électroménagers par classe énergétique. Le but : « mieux connaître le positionnement du marché français par rapport au marché européen, et à celui de ses voisins allemands et italiens pour les réfrigérateurs, laves-linge et sèches-linge. » La conclusion n’est pas positive pour la France. Il apparaît en effet que « les produits vendus sur le marché français sont moins performants en énergie que ceux vendus en moyenne en Europe ». Et les produits, notamment les réfrigérateurs, classés A+++, sont vendus à un prix très élevés, ce qui détourne les Français de leur achat.

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Ainsi, en 2015, 12 % des réfrigérateurs achetés par les Français étaient classés A+++ ou A++, contre 65 % pour les Allemands, et 97 % pour les Suisses. « C’est d’autant plus surprenant que le même cadre réglementaire s’applique partout en Europe, et que ce sont les mêmes fabricants qui distribuent leurs produits dans tous les pays européens », souligne le rapport d’étude. Concernant les laves-linge, 67 % des appareils achetés en France en 2015 étaient classés A+++ ou A++, contre 90 % en Allemagne, 88 % en Suisse et 74 % en Italie. Le retard français est aussi très criant avec l’exemple des ventes de sèches-linge en 2015 : seuls 9 % des appareils choisis par les Français étaient parmi les plus performants, contre 59 % en Allemagne, 48 % en Italie et 78 % en Suisse.

Les Français freinés par des prix très élevés

L’étude révèle que les consommateurs français s’attachent beaucoup à choisir les appareils les plus « bon marché », en se souciant peu de leur classe énergétique. Une situation surprenante pour les auteurs de l’étude, surtout concernant « les réfrigérateurs, gros consommateurs d’énergie, branchés 24h sur 24, et qui offrent des potentiels d’économie importants ». Ailleurs en Europe, les prix plus élevés des appareils les plus performants ne semblent pourtant pas décourager les consommateurs. Mais « si les consommateurs français recherchent des appareils ayant un prix d’achat bas, ils sont d’autant plus détournés des appareils performants que ceux-ci sont proposés à la vente à un prix très élevé ». En effet, le prix moyen de vente d’un réfrigérateur A+++ s’élevait à 937 euros en France en 2015, contre 910 en Italie et 704 en Allemagne, pour une moyenne européenne de 732 euros.

Selon l’étude, non seulement les prix de ventes sont très élevés, mais « le prix relativement bas de l’électricité en France n’est pas très motivant pour investir dans un appareil économe ». De fait « le gain financier sur la facture d’électricité, sur la durée de vie du produit, ne compense pas toujours cet investissements. »

De nouvelles étiquettes énergie en 2019

L’étiquette de performance énergétique, qui aide à comparer les appareils électroménagers, sera simplifiée dès 2019. Pour encourager les consommateurs à choisir les appareils les plus performants et faciliter la lecture, exit les sigles « + ». Les appareils seront classés sur une échelle allant de A à G. « Les classes énergétiques les moins bonnes, qui ne concerneront quasiment plus aucun produit, seront progressivement grisées », explique l’Ademe sur son site. Les nouvelles classes A seront quant à elles plus exigeantes, « pour stimuler le progrès énergétique ». Ainsi, un produit classé A+++ actuellement, sera classé C dès 2019. Cette mise à jour concernera les réfrigérateurs, les machines à laver, les sèches-linge, les laves-vaisselle, les téléviseurs et les lampes et luminaires.


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