Le 20 juin, à l’occasion d’un déplacement en Bretagne, le ministre de la transition écologique et solidaire Nicolas Hulot, a confirmé le développement des six projets de parcs éoliens en mer en cours.
Les six projets de parcs éoliens offshore en cours, à savoir ceux de Dieppe-Le Tréport (496 MW), Fécamp (498 MW), Courseulles-sur-Mer (450 MW), Saint-Brieuc (496 MW), Saint-Nazaire (480 MW) et Yeu-Noirmoutier (496 MW) ont été confirmés par Nicolas Hulot ce mercredi 20 juin. « A l’issue d’un dialogue responsable avec les industriels de la filière « éolien en mer » sur les coûts des 6 parcs lancés entre 2011 et 2013, ces derniers ont été réduits de 40 %, ce qui permettra une économie d’environ 15 milliards d’euros de dépense publique de soutien à ces projets, pour la même quantité d’électricité produite », précise le ministère dans un communiqué.
En réaction à cette annonce, le président du Syndicat des énergies renouvelables (SER), Jean-Louis Bal, a déclaré qu’il s’agissait d’une « très bonne nouvelle pour les territoires qui accueilleront les parcs, qui ont investi en vue de ces activités et qui s’étaient fortement mobilisés aux côtés du SER pour que les projets aboutissent. Grâce à cette décision, la France va pouvoir jouer son rôle dans la dynamique mondiale des énergies marines renouvelables. L’ensemble des acteurs français sont prêts, depuis plusieurs années, à occuper une place de choix dans ces nouvelles filières énergétiques, qui devraient représenter près de 10% de notre électricité en 2030. Les efforts conjointement consentis, dans le cadre des négociations engagées, ont permis de parvenir à ce résultat ». Le SER rappelle par ailleurs que le développement de ces projets permettra la création de 15.000 emplois dans les régions Bretagne, Normandie et Pays de la Loire.
Inscrire l’environnement dans la Constitution
A l’occasion de ce déplacement, le ministre Nicolas Hulot a également déclaré à la presse que l’environnement, le climat, la biodiversité et la limite des ressources planétaires devaient être inscrits à l’article 1er de la Constitution. Pour Marie Toussaint, présidente de l’association Notre affaire à tous, « la position du Ministre vient soulager et rendre espoir à toutes celles et tous ceux qui souhaitent voir la France revenir à une consommation d’une seule planète, et ainsi mieux protéger les droits de nos concitoyens et concitoyennes ». Plusieurs ONG dont Notre affaire à tous et la Fondation pour la nature et pour l’homme (FNH), ainsi que les porteurs de l’Appel pour une Constitution écologique dont CliMates, le REFEDD et le WARN, ont déjà formulé cette proposition. L’une des contributrices majeures de la rédaction de la proposition, Valérie Cabanes, estime que « l’inscription des limites planétaires dans le droit ouvre aussi la voie à la pénalisation des crimes contre la sûreté de la planète, les écocides ».
Le parc d'éoliennes offshore de Middelgrunden, dans l'Øresund / Wikimedia Commons