Alors que le ministre de de la transition écologique a confirmé la hausse des tarifs réglementés d’électricité ce mardi 2 avril, l’association Luciole demande aux pouvoirs publics de relever, voire de supprimer, le plafond de l’accès régulé à l’électricité nucléaire historique (ARENH).

« Luciole rappelle que les pouvoirs publics devraient favoriser un partage plus large de l’avantage nucléaire historique, au profit des consommateurs, et dans le respect de la concurrence, via notamment la suppression du plafond de TWh de l’ARENH », écrit ce mardi 2 avril l’association Luciole dans un communiqué. « En novembre dernier, les concurrents d’EDF ont demandé 133 TWh d’ARENH, afin de répondre aux besoins de leurs clients pour l’année 2019. Le plafond de 100 TWh a donc été largement dépassé », poursuit l’association.

En conséquence : les clients des fournisseurs alternatifs ont eu droit à moins d’ARENH et voient donc les prix s’élever (+3 à 5%). « Mais cet ’écrêtement’ de l’ARENH aura également un impact sur les clients d’EDF qui bénéficient du tarif réglementé de vente : sur les 7,7% d’augmentation annoncés, environ 40% proviendraient du manque d’ARENH », souligne Luciole.

Selon le directeur général d’Opéra énergie (membre fondateur de Luciole), Julien Teddé, « l’augmentation voire la suppression du plafond permettrait de limiter les hausses de tarifs dans les années à venir et de garantir un accès équitable à la production historique d’électricité nucléaire pour tous les fournisseurs ».