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ÉNERGIE

Le réseau de Paris-Saclay insuffle le chaud et le froid

PUBLIÉ LE 11 JUIN 2019
LAURENCE MADOUI
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Le réseau de Paris-Saclay insuffle le chaud et le froid
Le réseau d’échange de chaleur et de froid du campus urbain de Paris-Saclay – qu’inaugurera François de Rugy le 24 juin prochain – s’affiche comme « la plus grande boucle tempérée de France ». D’une puissance de 40 MW de chaleur et de 10 MW de froid, il desservira 2,1 millions de m2 en 2024.
 
65 % d’énergies renouvelables et de récupération (ENR&R) figureront au bilan de la production thermique de Paris-Saclay en 2021. « L’éco-territoire » valorisera à la fois chaleur du sous-sol (33 % du mix énergétique) et celle issue des laboratoires et centres de recherche (32 %).

L’Etablissement public d’aménagement (EPA) a signé en 2015 avec Idex un contrat de conception, réalisation, exploitation et maintenance de sept ans pour la mise en œuvre du réseau de chaleur et de froid. Cet équipement mutualisé s’avère 20 % moins coûteux que les solutions individuelles de performance environnementale équivalente, selon le Secrétariat général à l’investissement. Il est aussi quatre fois moins émetteur de CO2 qu’une batterie de chaudières à gaz installées dans chaque bâtiment.

L’EPA a investi 51,7 M€ (1) dans l’infrastructure qui assurera, à l’automne prochain, la première saison de chauffe du quartier de Moulon (2), l’une des trois ZAC composant le campus urbain.

Un appoint en gaz réduit à 6 %

A proximité de l’arrêt « Orsay-Gif » de la future ligne 18 du Grand Paris Express, l’unité de production centralisée exploite la chaleur géothermique, puisée à 700 m dans la nappe de l’Albien, où circule une eau de 30°C de température moyenne. Elle alimente une boucle qui dessert, au sous-sol du bâtiment de Centrale Supélec, la sous-station d’îlot abritant des thermo-frigo-pompes. Ces pompes à chaleur évoluées complètent la ressource géothermale pour livrer aux bâtiments – certifiés pour leurs faibles besoins énergétiques – de la chaleur à 60°C et du froid à 7°C (3). La consommation d’électricité des pompes représente 29 % du mix local.

La boucle tempérée récupère les calories des systèmes informatiques et de climatisation des bâtiments tertiaires, qui contribuent à la fourniture d’eau chaude sanitaire des logements voisins. L’installation centralisée se complète de trois chaudières gaz (6 MW chacune) assurant l’appoint lors des pics de chauffage d’hiver (6 % du mix).

« 5G Ready »

« On se focalise beaucoup sur la consommation d’électricité en oubliant que la chaleur pèse plus de 50 % de la consommation énergétique des villes. Et que le réchauffement climatique renforce les besoins de froid », observe Nicolas Eyraud, directeur du projet à l’EPA.

Evolutif, le réseau s’étendra après 2022 en recourant à d’autres énergies renouvelables (chaufferie biomasse, unité de méthanisation de déchets agricoles et alimentaires) et de récupération (chaleur fatale des laboratoires et centres de recherche). Dans le cadre du projet européen D2Grids, l’EPA déploiera, d’ici 2021, le premier démonstrateur français de réseau de 5ème génération (4), à même de planifier l’effacement de certains clients lors des pointes de consommation et de stocker la chaleur, ce qui maximisera l’utilisation des ENR&R. Des panneaux photovoltaïques seront en outre posés en toiture des bâtiments, dont 30 % des surfaces est réservé à cet effet, pour de l’autoconsommation.
 

1. : soutenu à hauteur de 10 M€ par le fonds chaleur de l’Ademe
2. : qui comptera environ 700 000 m2 de bâtiments (enseignement supérieur et recherche, logements, commerces, services, équipements publics) en 2020.
3. : 1 kWh d’électricité consommé pour 3 de chaleur 2 de froid produits
4. : d’un coût de 2,5 M€ dont 1,5 financé par le Feder.

 
© Communauté d’agglomération Paris-Saclay / Olivier Fermé
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