Si la méthanisation agricole n’est pas nouvelle en France, elle a toutefois du mal à se généraliser. Dans un rapport publié la semaine dernière, le WWF France liste les trois conditions nécessaires pour garantir une méthanisation agricole durable au niveau national. Elle résulte d’un travail d’une année, mené avec l’ensemble des acteurs de la filière.
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C’est l’une des trois conditions identifiées par l’ONG pour assurer une méthanisation agricole. Selon ce rapport, l’agroécologie est une façon de concevoir des systèmes de production qui s’appuient sur les fonctionnalités offertes par les écosystèmes. Elle cherche à les amplifier tout en visant à diminuer les pressions sur l’environnement et à préserver les ressources naturelles. En effet, elle implique le recours à un ensemble de techniques qui contribuent à rendre l’exploitation agricole moins dépendante d’intrants externes (pesticides, engrais, eau d’irrigation, etc.), plus pérenne sur le plan économique et respectueuse de l’environnement.
Deuxième condition : s’intégrer au contexte territorial
Il s’agit une condition primordiale pour WWF. « Chaque étape du projet de méthanisation, de son initiation à l’exploitation de l’unité de méthanisation, doit mobiliser l’ensemble des parties prenantes concernées ». Objectif : adapter le projet au plus près des spécificités du territoire.
Troisième condition : contribuer à la résolution des défis sociétaux globaux
Face au réchauffement climatique ou encore à l’érosion de la biodiversité, la méthanisation agricole doit démontrer sa capacité à apporter des solutions pérennes. Pour WWF, elle doit permettre de « réduire significativement les émissions de gaz à effet de serre par rapport à une filière de production d’énergie fossile et contribuer à la réduction des émissions du secteur agricole ».
Si ces trois conditions sont, selon le WWF France, nécéssaires pour assurer la durabilité de la méthanisation agricole, elles ne sont pas pour autant exhaustives. Elles ne sont qu’« une proposition de grille de lecture commune pour accompagner le développement durable de la filière, comme levier des transitions énergétique et agricole », concluent les auteurs du rapport.