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ÉNERGIE

[Tribune] Décret tertiaire : engageons-nous pour garantir des résultats !

PUBLIÉ LE 3 SEPTEMBRE 2020
CYRIL SAILLY, DIRIGEANT FONDATEUR D'ADVIZEO
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[Tribune] Décret tertiaire : engageons-nous pour garantir des résultats !
Cette semaine, Cyril Sailly, dirigeant fondateur d’advizeo revient sur les enjeux du décret tertiaire de la loi Elan et propose des pistes pour atteindre l’objectif de réduction de 40% de la consommation des bâtiments tertiaires à l’horizon 2030.

Dans le monde de l’immobilier, les maîtres d’ouvrage ont pris l’habitude des obligations de résultats pour les bâtiments en construction. Les réglementations successives, les performances minimales et les diverses certifications ont contribué à asseoir cette culture du résultat dans les bâtiments neufs.

Pour les bâtiments existants en revanche, les obligations de performance ne sont pas dans les mœurs. La loi Elan et son décret tertiaire viennent bouleverser cet état de fait. En 2030, les bâtiments tertiaires devront avoir réduit leur consommation de 40%. A partir de 2021, les maîtres d’ouvrage - bailleurs comme locataires - seront tenus de déclarer annuellement la performance énergétique atteinte par leur patrimoine via la plateforme Operat de l’Ademe.

Le décret tertiaire ouvre une nouvelle ère de l’obligation de résultats pour les sites en exploitation et cela rebat les cartes pour toute la profession.

Ne pas laisser le maître d’ouvrage seul face à ses obligations de performance

Le décret tertiaire oblige les maîtres d’ouvrage à suivre un plan de réduction des consommations sur plusieurs années pour atteindre les objectifs fixés. Mais ils ne pourront pas tout faire seuls ! C’est l’écosystème dans son ensemble qui doit évoluer.

Les bureaux d’étude et cabinets d’ingénierie réalisent des audits énergétiques réglementaires dans lesquels figurent des plans d’actions ambitieux. Une prise de conscience et un changement de position sont nécessaires : rédiger un rapport d’audit et un plan d’actions ne suffisent plus : il est temps de garantir aux maîtres d’ouvrage les économies estimées.

Les sociétés d’exploitation-maintenance proposent déjà de garantir une performance à leurs clients. C’est notamment l’objet des Contrats de Performance Energétique (CPE). Etant donné le large périmètre d’application du décret tertiaire, l’enjeu est dorénavant de généraliser les méthodes, outils et pratiques, à l’ensemble de leurs contrats pour assurer aux maîtres d’ouvrage une performance énergétique ciblée.

Un défi d’autant plus important pour les prestataires de petites tailles qui n’ont pas toujours les ressources suffisantes pour disposer d’experts en performance énergétique dans leurs équipes.

Il est indispensable pour toute la profession de préparer l’avenir : cela passe par la capacité des prestataires à s’engager dans l’atteinte de résultats tangibles, mesurables et vérifiables. Il en va de la réussite de la transition énergétique pour le secteur de l’immobilier.

Soutenir les champions et diffuser les méthodes et outils dans les organisations

Pour réussir cette transition énergétique, il est primordial que les organisations accompagnent les efforts individuels avec des ressources adaptées. Nous voyons de plus en plus d’initiatives pour faire bouger les lignes chez les maîtres d’ouvrage, au sein des bureaux d’étude, chez les mainteneurs, ... Malheureusement, les personnes qui portent ces actions sont trop souvent isolées et manquent de moyens pour avoir un réel impact sur la performance énergétique de leur patrimoine.

Pour atteindre les objectifs fixés, il convient également de fluidifier la communication entre les différentes parties prenantes en interne (comptabilité, finance, patrimoine, exploitation) et en externe (bureaux d’étude, mainteneurs, bureaux de contrôle) afin de partager les méthodes : acquisition des données de consommations, définition des objectifs, élaboration du plan d’actions et réalisation des opérations et mesure de résultats.

Passer du reporting à l’action et garantir le résultat

Le décret tertiaire étend l’obligation de reporting à la majorité des bâtiments (surface supérieure à 1.000 mde locaux tertiaires). Les équipes QSE et RSE, habituées à cet exercice, ne se verront plus imposer les objectifs par les directions des organisations mais par la réglementation.

Par conséquent, les directions RSE vont devoir s’engager à mettre en œuvre des plans d’actions ambitieux et à suivre les économies d’énergie réalisées chaque année.

Il est temps de s’engager collectivement dans la performance  énergétique des bâtiments pour passer d’une culture du reporting à une culture de l’engagement et du résultat.

La crise que nous sommes en train de traverser précipite la mutation de notre société, et rien ne pourra désormais l’arrêter. Il est temps de passer de la responsabilité sociale et environnementale (RSE) à l’engagement social et environnemental (ESE).
DR
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