Dans un récent rapport d’évaluation publié par le Conseil mondial de l’énergie, la France s’est positionnée en 5^ème position du classement des performances énergétiques mondiales.

La France poursuit son chemin vers la transition énergétique. Dans le rapport sur le Trilemme publié par le Conseil mondial de l’énergie, la France se situe désormais en 5^ème position du classement général. Celui-ci est réalisé par l’outil d’évaluation « World Energy Trilemma Index », qui mesure les différentes politiques énergétiques de 130 pays. Il reflète les performances historiques de la politique énergétique depuis les années 2000 jusqu’au début de l’année 2020. Cet indice n’inclue pas les données de 2020 ni les conséquences de la crise du coronavirus sur ces politiques.

Dans le Trilemme 2020, le top 10 du classement général reste dominé par les pays de l’OCDE. Ce monopole illustre la mise en place de politiques énergétiques rigoureuses dans la durée. Les trois premiers pays du classement général sont la Suisse, la Suède et le Danemark qui ont obtenu des scores globaux supérieurs à 84/100. La France, quant à elle, a gagné une place par rapport à la précédente édition et se situe à la 5^ème place avec un score global supérieur à 81/100. 

Trois composantes de l’indice mondiale du Trilemme

Le premier domaine évalué par l’indice est celui de la sécurité énergétique. Le Top 10 dans ce secteur comprend des pays « disposant d’importantes ressources en hydrocarbures et de ceux qui s’efforcent de diversifier et de décarboner leurs systèmes énergétiques ». Le Canada, la Finlande et la Roumanie sont en tête de liste des pays les plus performants. La France se trouve hors du top 10 avec un score de 68,3/100. Selon l’indice, ce score faible serait le résultat « d’une diversité limitée dans la production d’énergie et d’une disponibilité limitée des stocks d’énergie ».

Viennent ensuite les performances en termes d’équité énergétique. Ce volet mesure notamment l’accès à une énergie « abordable et abondante pour un usage domestique et commercial ». Sur le podium se trouvent le Luxembourg, le Qatar et le Koweït. Cette performance s’expliquerait en partie par la richesse des pays et « des prix de l’énergie bas grâce à des subventions ou d’importantes ressources énergétiques facilement exploitables ».

Le Trilemme se repose également sur la dimension de développement durable qui mesure la capacité à « éviter la dégradation de l’environnement ». Il met ainsi en évidence les efforts politiques qui sont déployés pour décarboner les systèmes énergétiques. Le top 10 est monopolisé par la Suisse, la Suède et la Norvège. La France se positionne en 5^ème position, même si son indice de durabilité a baissé pour la quatrième année consécutive.