Il permettra d'économiser 100 millions d’euros pour chaque nouveau GW d’électricité éolienne installé. Crédits : Pixabay
L’IFP énergies nouvelles a annoncé ce jeudi 04 février, le lancement du projet européen Hiperwind qui vise une réduction d’au moins 9 % du coût de l’énergie provenant de l’éolien offshore.
Réduire les coûts des parcs éoliens en mer et faire des économies sur la facture d’électricité verte… Tel est l’objectif du projet européen Hiperwind qui a bénéficié d’un financement du programme de recherche et d’innovation de l’Union européenne Horizon 2020. Ce projet repose sur le développement des modèles numériques avancés au service de la réduction des coûts de l’électricité. « En recourant à des solutions numériques pointues, le consortium de recherche européen Hiperwind vise une réduction d’au moins 9 % du coût de l’énergie provenant de l’éolien en mer », peut-on lire dans un communiqué.
Les solutions développées dans ce projet européen devraient réduire le coût de chaque nouvelle centrale éolienne offshore installée d’au moins 100 millions d’euros par GW. Cela contribuerait à fournir une électricité verte abordable pour tous les citoyens. Ce gain économique est rendu possible grâce à des calculs qui visent à réduire les incertitudes et maîtriser l’estimation des coûts sur l’ensemble du cycle de vie d’un parc éolien.
« Un parc éolien marin est une très grosse unité de production fonctionnant dans des conditions dynamiques exposées à la variabilité des éléments naturels au large. Si nous sommes à même d’anticiper plus précisément les effets de ces conditions extérieures, de l’échelle d’une grande ferme éolienne à celle des interactions existantes entre les composants d’une même éolienne, alors nous pourrons réduire le coût de l’électricité et favoriser ainsi la transition verte », commente Anand Natarajan, chercheur au sein du département universitaire de l’énergie éolienne au Technical University of Denmark.
Développement d’une chaîne de modélisation pour améliorer l’impact
Les chercheurs développeront une chaîne de modélisation intégrée qui relie les modèles dits « météo-océanographiques » et « leurs données d’entrée à la fiabilité des composants d’éoliennes ». Il s’agit de modèles numériques avancées qui décriront et calculeront l’impact des conditions extérieures observées sur les parcs éoliens.
Pour Daniel Averbuch, responsable du programme "Éolien offshore et Énergies marines" à l’IFP énergies nouvelles (IFPEN), « Le projet Hiperwind s’inscrit pleinement dans la stratégie de recherche et d’innovation d’IFPEN qui vise à développer des solutions technologiques performantes et économiques pour l’éolien offshore, en s’appuyant notamment sur des méthodes de simulation avancées. Les partenaires du projet forment un consortium de qualité, à même de relever ces défis et de contribuer ainsi au développement le plus large possible de l’éolien en mer ».
Par ailleurs, ce projet est développé dans le cadre de l’objectif fixé par l’Union européenne pour une capacité installée d’énergie éolienne marine de 300 GW sur l’ensemble de son territoire à l’horizon 2050.