Différentes solutions de conversion à des motorisations alternatives sont étudiées. Crédits : Adobe Stock
L’association Norlink Fluvial, Voies navigables de France (VNF), Dunkerque-Port, Ports de Lille et GRDF s’associent pour la réalisation de diagnostics énergétiques en vue de la conversion d’un ensemble de bateaux, situés sur le bassin du Nord de la France, vers une motorisation décarbonée.
Norlink Fluvial et VNF ont initié en juin 2020 un groupe de travail, qui s’est élargi à d’autres acteurs (GRDF, Dunkerque-Port et Ports de Lille), sur les carburants alternatifs pour le transport fluvial. Ces partenaires mutualisent différentes compétences de gestionnaires d’infrastructures fluviales, portuaires, de transport de gaz, pour la réalisation d’un schéma directeur d’avitaillement en carburants alternatifs pour le fluvial dans la région Hauts-de-France.
Malgré ses atouts, le transport fluvial fait face au grand défi de la transition énergétique, notamment avec l’ouverture du canal Seine Nord Europe dans quelques années, expliquent les acteurs impliqués dans ce projet commun. « L’amélioration de la performance énergétique des bateaux implique d’agir sur tous les maillons de l’écosystème fluvial pour mettre en place des solutions plus propres », ajoutent-ils dans un communiqué.
Un audit énergétique et optimisation des usages de la flotte fluviale
L’étude a été lancée le 25 mai dernier lors d’un comité de pilotage, et les instrumentations devraient commencer d’ici l’été. Ce travail sera effectué en deux phases : une première dédiée aux diagnostics énergétiques sur un échantillon de cinq bateaux intégrés dans des flux pendulaires courts et captifs du bassin. Cette étape réalisée par le bureau d’étude Alternatives Energies, « permet en effet d’envisager une conversion rapide à une motorisation plus propre », font savoir les partenaires.
La seconde phase consistera à déterminer les solutions de conversion à des motorisations alternatives. Toutes les pistes seront étudiées : propulsion hybride, GNC, BioGNC, GNL, biocarburants, full électrique, pile à combustible, et motorisation à combustion hydrogène.
L’optimisation des usages, de la propulsion, des gros postes de consommation à bord, feront également l’objet d’une étude détaillée : « Des préconisations techniques d’optimisation des consommations des bateaux instrumentés (d’abord sans changement de moteur) permettront d’obtenir rapidement des gains d’émissions ». Par ailleurs, les premiers résultats de ce projet commun seront disponibles à l’automne 2021.