L'éolien terrestre a baissé de 13 % en 2020. Crédits : Pixabay
Selon un récent rapport de l’Agence internationale pour les énergies renouvelables (IRENA), la part des énergies renouvelables dont le coût est inférieur aux combustibles fossiles les plus compétitifs a doublé en 2020.
Le prix des énergies renouvelables est plus bas que les combustibles fossiles les moins chers ! Selon l’IRENA, le coût de 62 % de l’ensemble de la production d’énergie renouvelable ajoutée l’année dernière, soit 162 gigawatts (GW), était inférieur au prix des nouvelles centrales de combustibles fossiles les moins chères. « Aujourd’hui, les énergies renouvelables sont la source d’électricité la moins chère », a affirmé Francesco La Camera, directeur général de l’IRENA.
Plus précisément, en 2020 le solaire thermique à concentration (CSP) a baissé de 16 %, l’éolien terrestre de 13 %, l’éolien offshore de 9 % et le solaire photovoltaïque de 7 %. Cette baisse rend les énergies renouvelables de plus en plus compétitives par rapport combustibles fossiles existants. Selon le rapport, les énergies renouvelables offriront aux pays concernés la possibilité de sortir de leur dépendance au charbon grâce à des solutions techniques économiquement viables.
Des technologies économiquement attrayantes
Les nouveaux projets d’énergies renouvelables ajoutés en 2020 permettront aux pays émergents d’économiser jusqu’à 156 milliards dollars sur l’ensemble de leur durée de vie : « La rentabilité des énergies renouvelables à faible coût offre aux pays développés et en développement un solide argument en faveur de l’abandon de la filière charbon », peut-on lire dans le rapport.
Les projets d’énergies renouvelables ajoutés en 2020 permettront de diminuer les coûts du secteur de l’électricité d’au moins 6 milliards dollars par an dans les pays émergents, par rapport aux combustibles fossiles à un niveau de production équivalent. Les deux tiers de ces économies seraient issus principalement de l’éolien terrestre, mais également de l’hydroélectricité et du solaire photovoltaïque. De plus, les 534 GW de capacité renouvelable ajoutés dans les pays émergents depuis 2010 « réduisent chaque année les coûts de l’électricité d’environ 32 milliards dollars ».
Ainsi, en dix ans, le coût de l’électricité a baissé de 85 % pour le solaire photovoltaïque à échelle industrielle, 68 % pour le solaire thermique à concentration (CSP), 56 % pour l’éolien terrestre et 48 % pour l’éolien offshore. Et les perspectives 2022 prévoient une nouvelle baisse des coûts mondiaux de l’énergie renouvelable : l’éolien terrestre devenant 20 à 27 % moins cher que la nouvelle option de centrale au charbon la plus rentable.
Une meilleure performance
Le document démontre également une différence coût-performance. Les nouvelles énergies renouvelables seraient plus performantes que les centrales au charbon existantes en termes de coûts d’exploitation. « Aux États-Unis, par exemple, 149 GW ou 61 % de la capacité totale de production à base de charbon coûte plus chère que la nouvelle capacité renouvelable. Le retrait et le remplacement de ces centrales par des énergies renouvelables réduiraient les dépenses de 5,6 milliards dollars par an et économiseraient 332 millions de tonnes de CO2, atténuant ainsi d’un tiers les émissions de carbone aux États-Unis ».
Plus de 800 GW de l’ensemble des centrales au charbon existantes dans le monde, coûte plus chère que les projets solaires photovoltaïques ou éoliens terrestres mis en service en 2021. Leur démantèlement pourrait entraîner une réduction des coûts de production d’électricité de 32,3 milliards dollars par an et éviterait l’émission de près 3 gigatonnes de CO2 par an, soit 9 % des émissions mondiales de CO2 liées à l’énergie en 2020.