L’étiquette énergie des logements est devenue un outil familier des Français depuis sa création en 2006. Appelé diagnostic de performance énergétique, cet outil affiché sur les annonces immobilières, renseigne sur la performance énergétique d’un logement. Ce DPE finalise sa mue et entre en vigueur avec une uniformisation de la méthode de calcul pour plus de clarté et de lisibilité. Désormais, en cas d’erreur sur le DPE, le locataire ou l’acheteur peut attaquer le vendeur ou le bailleur en justice pour demander des dommages et intérêts.
« Cette refonte est une brique indispensable de notre politique de rénovation énergétique des logements et de lutte contre les passoires énergétiques », a déclaré la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, dans un communiqué.
📅 Aujourd’hui, le nouveau #DPE, diagnostic de performance énergétique, entre en vigueur.
— Ministère de l’Écologie (@Ecologie_Gouv) July 1, 2021
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Les performances énergétiques sur le terrain
Le spécialiste de la rénovation énergétique, Effy, délivre à cette occasion une étude de la performance énergétique des logements individuels en France. L’analyse réalisée à partir des données collectées par l’Ademe, présente un classement par régions, départements et villes. Selon l’étude, la France doit encore faire des efforts en matière de performance énergétique. En effet, la note DPE moyenne s’établit à D (35 % des logements). « On compte un peu plus de mauvais élèves (37 % des logements français ont une note comprise entre E et G) que de bons (29 % ont une note comprise entre A et C) », fait savoir Effy.
Qu’en-est-il des territoires ? Effy a calculé la note DPE moyenne de chaque région, département et ville en considérant que A équivaut à une note de 6 et G une note de 0. Au palmarès régional, la Corse est en tête avec une moyenne générale de 3,4 sur 6. Suivie par la région Provence-Alpes-Côte d’Azur et l’Occitanie en troisième position. Le classement est clôturée par la Bourgogne-Franche-Comté qui se trouve à la dernière place du classement avec une moyenne générale de 2,5 sur 6.
Le classement des départements est occupé par la Gironde en première position avec une note moyenne de 3,5 sur 6. Le département des Bouches-du-Rhône occupe la deuxième place du podium, suivi des Pyrénées-Atlantiques. Quant aux communes, dans le top 3 des villes ayant les logements les plus performantes énergétiquement, on trouve Bordeaux, Marseille et Nantes. Paris se retrouve en dixième position de ce classement.
Les logements à la périphérie plus performants !
Par ailleurs, l’étude d’Effy révèle que les logements situés à la périphérie possèdent une meilleure performance énergétique, « ainsi plus le logement est éloigné du cœur de ville, plus il est économe en énergie ». Ces logements ont une moyenne générale de 3,03 sur 6, contre 2,95 pour les logements situés à moins d’1km du centre-ville.
Cette différence s’expliquerait en partie par la construction de logements neufs plus économes en énergie dans la périphérie que dans les villes. « Il est également plus facile d’entamer des travaux de rénovation énergétique lorsque l’on habite une maison : la gestion en copropriété des immeubles, pour la plupart situés en plein cœur de ville, complexifie le processus de rénovation énergétique », précise l’étude.