Divi-H dévoile une membrane révolutionnaire ! La startup a mis en place un filtre capable de recycler l’hydrogène irrécupérable et perdu dans les torchères des usines industrielles. Cette solution peut être utilisée dans un large éventail d’applications, de la récupération des gaz combustibles à l’optimisation des boucles en passant par l’ajustement H2/CO et la capture du carbone.
Selon l’Agence internationale de l’énergie, d’ici 2050, le monde produirait 200 millions de tonnes d’hydrogène « bleu » dont le CO2 émis lors de la fabrication est capté pour être réutilisé ou stocké. La startup entend jouer un rôle dans la décarbonation de cette industrie grâce à sa technologie de captage et de piégeage du carbone.
Composée de modules contenant des dizaines de milliers de fibres creuses polymériques, cette membrane offre une « performance exceptionnelle grâce à ses propriétés extra résistantes (résistance extrême aux acides jusqu’à 150ºC contre 50ºC pour les autres membranes) », précise la société.
Crédits : DiviGas
Déploiement à l’international
La technologie de captage qui a remporté plusieurs prix dont le premier prix BloomBergNEF au concours de la Sustainable Energy Association of Singapore (SEAS), intéresse d’ores et déjà les investisseurs. La société a levé 3,6 millions de dollars auprès de la branche capital-risque de Mann+Humme, Energy Revolution Ventures, Volta.VC et l’investisseur new-yorkais Albert Wenger.
« Nous croyons qu’il faut soutenir les technologies énergétiques de pointe, notamment l’hydrogène, qui peuvent avoir un impact positif sur le climat. Nous sommes convaincus que la séparation de l’hydrogène et du CO2 est la clé de la décarbonation et de la croissance du marché de l’hydrogène, pour laquelle Divigas dispose d’une solution unique. Divigas a fait d’énormes progrès sur sa technologie de séparation différenciée, et nous sommes impatients de soutenir leur développement futur », a commenté Adonis Pouroulis, Energy Revolution Ventures.
Ce tour de financement vise à soutenir la production à l’échelle industrielle, dans le cadre des deux premières lignes de fabrication de masse. Celles-ci permettront à la startup d’expédier ses premiers pilotes à l’échelle industrielle avec certains partenaires sélectionnés et de poursuivre le développement de son futur produit : une membrane de purification du CO2. « Nous avons choisi Melbourne en Australie pour cette installation grâce au soutien d’InvestVictoria et nous prévoyons d’expédier nos produits à plusieurs clients industriels pilotes, grands et petits, dans le monde entier d’ici la mi-2022 », fait savoir la société dans un communiqué.
La France constitue également un lieu idéal pour déployer les premiers pilotes, et la société se projette déjà pour une potentielle installation à Toulouse.