Renaissance Fusion ambitionne de développer un réacteur à fusion nucléaire compact et modulaire de 1 GW. Crédit : Renaissance Fusion
La startup grenobloise spécialisée dans la fusion nucléaire, Renaissance Fusion, a bouclé une levée de fonds de 15 millions d’euros pour développer ses technologies de rupture, tripler ses effectifs et financer ses premières expériences dans la fusion.
La fusion nucléaire pourrait bientôt sortir du laboratoire et devenir une réalité industrielle grâce à Renaissance Fusion. La jeune pousse grenobloise, fondée en 2020 par Francesco Volpe et Martin Kupp, entend développer un réacteur d’une puissance électrique de 1 GW pour 2030. Pour y parvenir, la société vient de réaliser avec succès une levée de fonds en Seed avec Lowercarbon Capital et d’autres investisseurs européens.
Renaissance Fusion relève un véritable défi technologique pour offrir une électricité décarbonée, sûre et abondante à partir des années 2030 grâce à la fusion qui s’inspire de la formation des étoiles et utilise du Deutérium et du Tritium. La startup se concentre sur trois technologies clés pour atteindre son objectif : les aimants Supraconducteurs à Haute Température (HTS), le métal liquide et le stellarator. En unissant ces technologies, l’entreprise offre de nombreux avantages tels qu’une stabilité du processus de production d’électricité, une réduction des coûts et un faible niveau de radioactivité.
Phase d’expérimentation
La levée de fonds menée par l’investisseur américain Lowercarbon Capital et suivie par plusieurs investisseurs européens dont le français HCVC, Norrsken, Position Ventures et Exor Seeds, permettra désormais à Renaissance Fusion de démontrer ses technologies de rupture. Ce financement sera mobilisé pour développer des activités R&D dans divers secteurs, comme l’imagerie médicale, le stockage de l’énergie et les accélérateurs de particules, ainsi que pour débuter sa première phase d’expérimentation.
Une partie de ces fonds sera fléchée pour tripler les effectifs de l’entreprise qui s’attend à compter 65 personnes au total en 2024.