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ÉNERGIE

Tribune | « Faire de la maison un pilier de la transition énergétique »

PUBLIÉ LE 13 MARS 2023
JEAN ROSADO, DIRECTEUR GÉNÉRAL D’OTOVO FRANCE
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Tribune | « Faire de la maison un pilier de la transition énergétique »
Jean Rosado, directeur général d’Otovo France. Crédit : Otovo France
Alors que la France doit rattraper son retard par rapport à ses voisins européens, le projet de loi d’accélération des énergies renouvelables « ne contient rien de significatif pour encourager le développement du solaire résidentiel. Les pistes ne manquent pourtant pas pour le démocratiser », déplore Jean Rosado, directeur général d’Otovo France.

L’entrée en vigueur au 1er février de la hausse des tarifs réglementés de vente d’électricité (TRVE) risque une nouvelle fois de laisser un goût amer aux ménages français confrontés depuis plusieurs mois à une inflation galopante. Même si le gouvernement a souhaité limiter cette hausse à 15 % TTC, l’impact sur les ménages s’avère conséquent. L’Etat devra par ailleurs compenser le manque à gagner pour les fournisseurs. Le coût de ce bouclier énergétique s’avère donc important pour une solution de court terme.

Sans mesure forte et pérenne, la hausse des prix de l’énergie est partie pour durer. Dans cette course contre la montre, aucune solution ne doit être négligée. Or il est clair que le projet de loi « énergies renouvelables » tel qu’il vient d’être adopté, n’accorde pas la place qu’elle mérite à une source d’énergie pourtant facilement et rapidement déployable : l’énergie solaire résidentiel.

La maison individuelle, un gisement d’énergie trop souvent ignoré

La politique énergétique de notre pays ne peut en effet laisser de côté les maisons individuelles. Nos toitures résidentielles sont une ressource énergétique insoupçonnée à condition d’être équipées en panneaux solaires. Si elles étaient toutes équipées, elles représenteraient 265 TWh/an d’énergie produite souligne l’ADEME, soit plus du quart de l’énergie dont nous aurons besoin en 2050. Or on constate un taux d’équipement encore faible, de l’ordre de 2 à 3% en France alors qu’il atteint aujourd’hui près de 25% au Pays-Bas. 300 000 installations résidentielles ont été mises en service en 2022 pour les Pays-Bas alors que notre pays, avec une population bien plus importante, comptait moins de 100 000 nouvelles installations sur la même période. Et le constat est le même lorsqu’on compare la France avec l’Allemagne.

Ce retard est d’autant plus incompréhensible, que la pandémie a mis en lumière l’attachement de nos concitoyens à la maison individuelle. Des études établissent ainsi que près de 80% des Français préféreraient vivre en maison individuelle pour profiter de leur jardin en famille ou entre amis, disposer de davantage d’espace notamment pour élever leurs enfants ou bénéficier d’un environnement plus calme et tranquille afin de s’épanouir dans leur projet de vie. Si ce succès semble durablement installé, il nous paraît essentiel de le considérer aujourd’hui à l’aune des enjeux énergétiques qui bouleversent nos modes de vie. 

Il est clair que la politique énergétique de notre pays ne peut passer à côté de ce phénomène de société. D’autant plus que la maison individuelle est aujourd’hui largement engagée dans une démarche d’électrification pour accompagner le développement de nouveaux usages « bas carbone » en matière de chauffage, de domotique ainsi que de mobilité avec l’essor attendu des véhicules électriques.

On le sait, l’électrification n’a de sens que si on recourt à des énergies propres. Or le potentiel hydraulique est déjà très exploité en France. Le nucléaire, quant à lui, prendra des années avant d’être opérationnel là où l’énergie solaire ne nécessite que trois à six mois pour être installée. Il ne s’agit nullement d’opposer les énergies mais de prendre en compte les atouts de chacune. Comme indiqué par la commission européenne, l’énergie solaire représente une solution qui peut être rapidement mise en œuvre. Pourquoi, dès lors, tarder à l’encourager sur le résidentiel ?

Le solaire résidentiel, un investissement sur l’avenir

Alors que la France doit rattraper son retard par rapport à ses voisins européens, le projet de loi ENR ne contient rien de significatif pour encourager le développement du solaire résidentiel. Les pistes ne manquent pourtant pas pour le démocratiser. Des mesures pourraient être facilement adoptées pour encourager l’installation de panneaux solaires sur les toitures existantes, par exemple, en supprimant la TVA sur l’installation de panneaux solaires sur des logements privés comme c’est le cas aux Pays-Bas ou en Allemagne conformément à l’esprit de la directive de l’Union européenne du 5 avril 2022. Autre solution, la simplification des démarches administratives, à l’image de ce qui est pratiqué en Belgique, permettrait une accélération de l’équipement des ménages.

Cet encouragement pourrait également s’accompagner d’innovations au service de territoires toujours plus connectés. Dans un futur proche, on peut ainsi facilement imaginer que les toits soient transformables en unités de production synchronisées, notamment avec l’aide de batteries - encore un retard français-, et figurer ainsi l’avenir des centrales solaires. Des chercheurs du CNRS rappelaient récemment que la France a « le plus fort potentiel économiquement intéressant de production photovoltaïque en toiture en Europe ».
 
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