Soixante-dix-sept kilos deux d'équivalents CO2 le chariot ! À Wattrelos et Templeuve (Nord), les magasins Leclerc donnent à leurs clients le « coût » en CO2 de 20 000 références alimentaires. Ce tarif « vert », affiché depuis avril en rayon et sur le ticket de caisse, inclut les émissions liées à la fabrication, au transport, à la vente et à l'élimination des produits. « Nous avons utilisé une méthode d'analyse de cycle de vie très simplifiée. Il ne s'agit pas de comparer deux marques de yaourt nature entre elles, mais le yaourt en pot en plastique à celui en pot de verre. Ou 1 kg de poulet à 1 kg de boeuf », résume Caroline Alazard, directrice de Greenext, le cabinet qui a mené l'évaluation. Certes, la méthode est perfectible et engendre quelques couacs liés aux unités et erreurs des fichiers ou au manque de données, mais « nous nous améliorons chaque jour », se félicite Caroline Alazard. Pour Thomas Pocher, jeune directeur des deux magasins, l'opération est un succès. « Nous avions peur des réactions des producteurs, mais ils sont plutôt d'accord avec nos résultats. Certains veulent même les réutiliser... Quant aux clients, ils se montrent très intéressés. » Les 300 000 euros de l'opération sont subventionnés à 50 % par les pouvoirs publics et le reste par la réduction des prospectus en papier, le deuxième poste d'émissions de CO2 des magasins concernés.