Romain Julliard Enseignant-chercheur au Muséum national d'histoire naturelle Observateur Je participe à l'Observatoire des papillons de jardin depuis son lancement, en mars 2006. J'essaie de favoriser leur venue en plantant les végétaux adéquats dans le jardin de mon pavillon de la banlieue parisienne. Cette année, j'ai eu la chance d'en voir un sortir de sa chrysalide. Je participe également à l'opération Fleurs à papillons qui consiste à les photographier en train de butiner. Je collabore également au programme Stoc de suivi des oiseaux communs. Romain David Chargé de mission patrimoine naturel à l'Observatoire régional de l'environnement Poitou-Charentes Pas très assidu Je compte les papillons sur ma terrasse, mais ne suis pas très assidu cette année. J'essaie de l'être un peu plus, mais le beau temps n'est pas au rendez-vous et j'avoue être un peu frustré par le peu d'espace dont je dispose. Je voudrais le faire l'an prochain sur le bord de la rivière où nous mangeons le midi entre collègues. J'ai découvert l'Observatoire des papillons de jardin en préparant un reportage photo sur ces insectes en péril pour le Festival international du film ornithologique de Ménigoute. Jean Delacre Conservateur de la réserve naturelle et ornithologique de la Haie-Gabaux (Belgique) Persévérant Je compte les papillons dans ma réserve forestière depuis 2002. Depuis qu'un biologiste m'a dit qu'un papillon que j'y avais photographié accidentellement, le Damier de la Succise, était une espèce en perdition emblématique de Natura 2000, je tente de le sauvegarder. En deux ans, j'ai réussi grâce à l'aménagement de clairières forestières à faire remonter la population à plus de 500 individus. Mais depuis 2004, leur nombre diminue. J'ai tout de même compté 62 espèces de papillons de jour sur la réserve. Je participe en effet à une opération de comptage qui existe depuis une dizaine d'années en Wallonie. Mathilde Bouvron Responsable de l'Observatoire des papillons de jardin à l'association Noé Conservation Déçue C'est la deuxième saison que je compte les papillons. Je ne le fais pas chez moi à Paris, mais dans le jardin de mes parents près de Lille. J'y retourne tous les deux mois, mais ils prennent le relais quand je ne suis pas là. Je leur ai transmis le virus ! Les résultats sont malheureusement décevants, il y a peu de papillons dans le Nord et encore moins dans ce jardin-là ! Mais, bon, leur absence constitue aussi une information. J'ai connu ce programme alors que je travaillais encore au Muséum national d'histoire naturelle et, donc, avant de prendre en charge sa coordination. L'association projette de créer un dispositif similaire pour les bourdons et, pourquoi pas, les escargots. Catherine Ribes Directrice adjointe de Natureparif Débutante Je me suis lancée dans cet exercice de comptage des papillons pour la première fois cet été, dans le jardin de ma maison familiale de Ray-sur-Saône, un très joli petit village classé de Haute-Saône. Les papillons prolifèrent d'ordinaire dans ce grand jardin qui borde un bras mort de la Saône. Je connais très mal ces insectes, aussi ai-je dû m'aider des guides fournis par l'Observatoire des papillons de jardin. Je compte bien continuer mes relevés au cours de l'année pendant mes quelques week-ends sur place.