« Cela représente 4500 camions de moins chaque année et 40 % de moins de CO2 rejeté », annonçait Markku Tynkkynen, directeur général du groupe UPM. Depuis mai 2008, le transport fluvial de papier recyclé et de bobines de papier neuf, entre la papeterie de Rouen et le port de Gennevilliers, fonctionne. C’était déjà le cas dans le sens Gennevilliers-Rouen pour les papiers de journaux provenant des centres de tri du Syctom de l’agglomération parisienne. « Seulement 1600 L de fioul sont nécessaires à effectuer un aller-retour Gennevilliers-Rouen en bateau, quand le camion demande 3600 L », a souligné Jean-Marc Louvet, président d’UPM-Kymmene France.
Le transport du papier vers Paris posait jusque là problème. La solution est venue d’innovations techniques. « Les caisses mobiles de 45 pieds (13,70 m de long), à ouvertures latérales bâchées, proposées par l’armateur maritime et fluvial Marfret convenaient parfaitement à nos besoins », a expliqué Jean-Marc Louvet. Une alternative aux conteneurs classiques de 40 pieds (12 m) et peu adaptés au transport des bobines. Le président d’UPM a par ailleurs rappelé l’existence « méconnue », d’une directive européenne traduite en droit français qui autorise le chargement de conteneurs de 44 tonnes, au lieu de 40, dans le cadre de transports combinés.
Un ensemble de facteurs qui a rendu le transport fluvial à l’aller comme au retour, possible. En conclusion, le président d’UPM-Kymmene France rappelait que le transport fluvial a un coût supérieur au transport routier, qualifiant l’engagement du groupe d’« investissement pour l’avenir ».
Fanny Delachaux, Environnement MagazineLe site d'UPMLe site du Syctom de l’agglomération parisienne