Dans ce sol argileux, les HAP sont peu mobiles. Mais le projet de la ville de Caen de réaménager la presqu’île motive cette dépollution. Le choix d’un traitement biologique, dans le cas de HAP, n’est pas commun ; le procédé étant généralement utilisé pour des hydrocarbures plus légers. Le principe ? Des bactéries capables de détruire les HAP et des nutriments sont ajoutés aux terres à dépolluer. Sur le site du groupe Lamy, le premier mètre de sol présente des teneurs en polluant de l’ordre de 2000 mg/kg en moyenne. L’objectif est de passer sous 1000 mg/kg. « La priorité a été donnée aux zones les plus fortement polluées, environ 30 000 tonnes de matériaux, qui devront être traitées quel que soit l’usage futur retenu », explique Sandrine Besnard, ingénieur en charge du projet, au bureau d’études EACM Paris. Déjà, une première phase de dépollution, par excavation et transport des terres en centre de stockage, a eu lieu, de fin 2006 à fin 2008. Mais, « pour les 9 500 tonnes de terres qu’il reste à traiter, l’entreprise lui a préféré le traitement biologique sur site ; une solution de 30 à 40 % moins coûteuse et plus respectueuse de l’environnement », précise l’ingénieur. Le traitement doit débuter dans les jours à venir.FDLien vers EACM