Avec la publication des décrets d'application le 30 décembre 2010 au JO, Nathalie Kosciusko-Morizet et ses collègues Christine Lagarde et Éric Besson ont donné le coup d'envoi de la deuxième étape du dispositif des certificats d'économie d'énergie (CEE), du 1er janvier 2011 au 31 décembre 2013. Si sur la première période (2006-2009), l'objectif d'économie imposé aux fournisseurs d'énergie avait été fixé à 54 TWh, cette fois, la barre est fixée à 345 TWh sur trois ans, soit six fois plus. Cette ambition se justifie à la fois par la réussite de la première phase, qui a finalement dépassé les 65 TWh cumac, et par l'élargissement du dispositif aux vendeurs de carburants automobiles pour favoriser les économies d'énergie dans les transports. « C'est raisonnable pour le fonctionnement du marché », approuve Xavier Romon, directeur général du Club C2E de l'ATEE, qui a contribué à la rédaction du catalogue des opérations générant ces certificats. Or, parmi les 181 existantes, un dixième a constitué jusqu'à 70 % des certificats obtenus, en particulier l'installation de chaudières à condensation, l'isolation et les pompes à chaleur. Ce déséquilibre devrait être corrigé avec une trentaine d'opérations supplémentaires pour atteindre les gisements diffus d'économie. « Les opérations les plus simples ont été réalisées. Nous avons donc favorisé les bouquets de travaux comme la rénovation globale des bâtiments collectifs », souligne Xavier Romon.