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Accueil > Actualités > Mobilité > Les biocarburants de troisième génération à l'échelle industrielle
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Les biocarburants de troisième génération à l'échelle industrielle

PUBLIÉ LE 1er MARS 2011
LA RÉDACTION
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Cette fois, c'est le grand bain. Contrairement à la plupart de ses concurrents, encore au stade expérimental ou pilote, l'espagnol Bio Fuel Systems (BFS) lance une solution commerciale de culture de micro-algues, permettant d'obtenir un carburant via la capture du dioxyde de carbone (CO2) d'une installation industrielle. La société a achevé, en janvier, la construction du premier hectare de son prototype industriel (11 ha à terme), qui captera chaque année 450 000 tonnes de CO2 issues d'une cimenterie de Cemex, à Alicante (Espagne). Le gaz sera converti en 230 000 barils de « pétrole » et 2 500 tonnes de nutriments à haute valeur ajoutée, comme des acides gras de type oméga-3. La technologie, développée pendant trois ans et demi par BFS en partenariat avec les universités espagnoles d'Alicante et de Valence, est protégée par une vingtaine de brevets au niveau mondial. BFS a déjà levé 30 millions d'euros auprès d'investisseurs privés pour financer son projet. Le procédé repose sur les travaux de recherche de Bernard Stroïazzo-Mougin, qui a conçu le procédé de conversion énergétique accélérée. Celui-ci fait notamment appel à des champs électromagnétiques pour doper le métabolisme des micro-algues. Les chercheurs ont sélectionné une espèce de phytoplancton autotrophe (qui transforme le CO2 en matière organique par la photosynthèse, ndlr). « Nous avons sélectionné une trentaine de souches mais, pour l'instant, nous n'en exploitons qu'une seule au niveau industriel », précise Pierre Baros. Une souche qui produit un taux élevé de lipides et capable de se multiplier très rapidement dans un réseau de tubes verticaux en polycarbonate - un plastique très transparent et résistant - de 8 mètres de haut. Une fois récoltées, les micro-algues sont séparées du liquide de culture par filtration « et non par centrifugation, plus coûteuse énergétiquement », précise Pierre Baros, directeur associé de BFS France, en charge du développement commercial dans l'Hexagone. Les nutriments d'intérêt, comme les oméga-3, sont extraits et les lipides sont transformés par craquage dans un procédé à haute pression, haute température et en absence d'oxygène pour donner un carburant proche du fioul léger. « Des tests sont en cours avec des industriels français pour utiliser ce carburant dans les avions. Les premiers résultats sont attendus au printemps », poursuit Pierre Baros. Selon BFS, le rendement énergétique de l'installation est de 75 % - l'équivalent de 25 % de l'énergie produite étant utilisée pour le fonctionnement des équipements. Malgré cela, le bilan carbone total reste négatif. En effet, sur 2 tonnes de CO2 captées par les micro-algues, environ 400 kg sont émis pendant la combustion du carburant, 850 kg pendant le procédé, alors que près de 750 kg sont emprisonnés dans les nutriments. Les premiers contrats sont déjà signés, l'un pour la construction d'une unité sur une centrale électrique de 10 MW sur l'île de Madère, au cours du premier trimestre, et l'autre à Venise (Italie), également pour une centrale électrique (40 MW), dont la construction doit démarrer à la fin de l'année. D'ici à 2020, BFS prévoit de construire pas moins de cinquante usines. « Une installation de base, capable de traiter entre 120 000 et 130 000 tonnes de CO2 par an, produisant 60 000 barils de pétrole et entre 350 et 400 tonnes de nutriments, représente un investissement de 80 millions d'euros, rentabilisé en quatre ans », assure Pierre Baros. En France, plus de 200 sites émettent plus de 100 000 tonnes de CO2 par an.
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