En avril, la communauté urbaine Nice-Côte d'Azur aura grillé la politesse à l'Autolib parisien, en inaugurant le premier service public d'autopartage 100 % électrique de France, baptisé Auto bleue. Selon le calendrier établi, 17 stations devaient être opérationnelles début avril (15 à Nice, une à Cagnes-sur-Mer et une à Saint-Laurent-du-Var) et 43 le seront avant la fin de l'année. D'ici à 2013, 210 véhicules électriques devraient se répartir dans 70 stations, qui disposeront toutes de cinq bornes de recharge, dont deux réservées aux véhicules privés. L'usager devra s'abonner au service (25 euros) et choisir entre l'offre Liberté (8 euros/heure) ou Fréquence (50 euros/mois pour dix heures d'utilisation). Le groupe Venap (pour Veolia EDF Nice Auto-partage) a remporté la délégation de service public pour douze ans. Il assure la gestion du service, Nice-Côte d'Azur apportant une subvention d'exploitation annuelle de 1,4 million d'euros. Le groupement acquiert les véhicules (Peugeot iOn et Citroën Berlingo Venturi, puis Mia d'Heuliez), et les renouvelle selon l'évolution du marché. La communauté urbaine prend en charge l'aménagement des 70 stations à hauteur de 40 000 euros l'unité, soit 2,8 millions d'euros au total, la moitié étant financée par l'État dans le cadre des douze projets retenus pour expérimenter ce dispositif. Véronique Paquis, adjointe au maire de Nice en charge de la délégation développement durable, espère ainsi « supprimer quotidiennement 800 à 1 600 véhicules des routes et surtout le nombre de deuxièmes voitures ».