« Une fois le bâtiment rénové, on constate souvent des écarts entre les performances prévues par simulation et les consommations réelles. Cela peut être dû à sa conception, à des paramètres météorologiques ou encore au comportement de ses occupants », expose Alexandra Nassiopoulos, à l'initiative, avec un confrère chercheur, du projet Immanent. Porté par le CSTB et l'Institut français des sciences et technologies des transports, de l'aménagement et des réseaux ( Ifsttar), fraîchement issu de la fusion du Laboratoire central des ponts et chaussées et de l'Institut national de recherche sur les transports et leur sécurité (Inrets), ce projet actuellement à mi-parcours (2009-2012) vise à développer un dispositif à même de mieux comprendre ces écarts. Il sera testé mi-2011 sur un bâtiment expérimental pour valider le comportement et le placement des capteurs thermiques qui, associés à un puissant logiciel développé pour l'occasion, devraient au final rendre possible une évaluation fiable des performances énergétiques de n'importe quel bâtiment. Et, ce, avant travaux, en corrigeant si besoin les données d'entrée des modèles de calcul habituels. Mais aussi après, en vue d'offrir aux maîtres d'ouvrage un outil complet leur permettant de garantir sans crainte des performances réalistes à l'usage. Le tout à un prix raisonnable puisque les capteurs sans fils utilisés seront standards et bon marché.