Muses a finalisé son premier démonstrateur de véhicule pour la ville : 2,8 m de long, 1,6 m de large pour 1,85 m de haut. Ses voitures électriques auront une autonomie de 120 à 150 km, pour une vitesse limitée à 90 km/h. La start-up, fondée en 2009, se positionne sur le marché de la mobilité professionnelle. D'abord les livreurs et demain les sociétés d'autopartage, quand ce débouché aura gagné en maturité. Ses modèles utiliseront une technologie de batterie au plomb certes éprouvée. Mais l'architecture des véhicules sera totalement inédite : une plateforme - châssis et moteur - commune et un habitacle adapté à chaque application. En intégrant les moteurs aux roues, Muses évite toute perte d'espace due à la transmission de puissance. Dans la version autopartage, le premier démonstrateur dispose ainsi de six places pour une surface au sol équivalente à une Smart. Autre contrainte urbaine, la cohabitation avec les piétons et les cyclistes. Muses a prévu une possibilité d'aménagement en conséquence : le siège du chauffeur, surélevé par rapport au plancher, est situé au milieu du véhicule. « D'où une excellente visibilité à proximité immédiate, avec une vue plongeante à 20 centimètres, à droite comme à gauche », garantit Patrick Souhait, directeur général de Muses. Cet été, des exemplaires adaptés à la livraison seront testés par Chronopost et Dilitrans. Muses prévoit une commercialisation dès la fin de cette année. La production sera assurée par des fabricants de matériels mécaniques et électriques, comme les engins de manutention.