Naissance d'une filière ou communication pré-électorale ? Après l’éolien offshore, « les conditions sont réunies pour bâtir en France une deuxième filière industrielle dans les énergies marines : l’hydrolien », a lancé Eric Besson. Ce 19 mars, le ministre de l’Energie et de l’Industrie s’est rendu au siège de DCNS. Il en a profité pour annoncer une feuille de route pour le développement de l’hydrolien tricolore. Avant la fin avril, le ministère devrait ainsi adresser une demande officielle d’informations pour identifier d’ici à la fin 2012 d’éventuelles zones d’installation des machines.Le ministre demande aussi à RTE, gestionnaire du réseau de transport d’électricité, de préciser d’ici à la fin de l’année les conditions de raccordement des hydroliennes au réseau. Cette procédure technico-administrative pourrait déboucher dans les deux ans sur un appel d’offres, analogue à celui actuellement engagé sur l’éolien offshore. Le conditionnel est de rigueur, mais « un signal fort a été lancé », se réjouit Frédéric Le Lidec, directeur des énergies marines renouvelables chez DCNS. Et pour cause : spécialiste du naval et du nucléaire, l’industriel fait des énergies marines une priorité de développement. Outre l’hydrolien, il mène des travaux dans l’énergie thermique des mers, l’éolien flottant et l’énergie des vagues. Sur l'hydrolien, la course contre la montre est lancée. L'Ecosse, en particulier, a déjà pris une longueur d'avance.TB