Revoir complètement le schéma urbain et combler le déficit en transports en commun, voilà l'ambition du vaste chantier de construction du réseau de tram-bus « Mettis », en cours à Metz. « Choisi avec les architectes des bâtiments de France, c'est le système le mieux adapté à la configuration historique du centre-ville, avec ses artères étroites et piétonnes », précise Jean-Luc Bohl, président de Metz Métropole. Longtemps resté dans les cartons, le projet avance à grands pas, avec les travaux de mise en site propre et la construction des véhicules par la société belge Van Hool. Ni bus ni tramway, ces bus à haut niveau de service (BHNS) biarticulés de 24 m peuvent transporter jusqu'à 3 000 voyageurs par heure. À motorisation hybride, ils ont une consommation et des rejets de gaz d'échappement réduits grâce à une arrivée et un départ des stations en mode électrique. En outre, la récupération de l'énergie au freinage économise 20 % de carburant et autant de rejet de gaz à effet de serre. Mettis sera lancé en septembre 2013 avec deux lignes de transport en commun en site propre sur 18 km, trois parcs-relais de 250 à 500 places, un centre de maintenance de 5 000 m2 et la réorganisation du réseau actuel de bus. Il desservira alors directement 80 % des emplois de Metz et 52 % de ceux de l'agglomération. De quoi réduire l'usage des véhicules individuels et les émissions de CO2 de 374 t/an. D'un coût de 200 millions d'euros, Mettis intéresse plusieurs villes, dont Amiens et Barcelone.