Il assure un service de livraison pas comme les autres puisqu’il repose sur une complémentarité inédite entre péniches et vélos. Le matin, des clients (les premiers sont Raja, Saint-Gobain Distribution et Sanofi) apportent sur le port de Tolbiac leurs produits à livrer dans la journée dans Paris. L'entreprise les charge sur sa péniche, et c'est parti pour dix escales durant lesquelles elle peaufine la préparation des colis. À chaque arrêt, des vélos utilitaires électriques en descendent, chargés de 200 kg de colis, avec un peu plus d'une heure pour les livrer. « On contourne ainsi le problème du déchargement à quai. Les 18 vélos assurent quatre rotations par jour. On peut livrer jusqu'à 8 000 colis, soit 14 tonnes par jour », calcule Gilles Manuelle, directeur de cette entreprise qui va créer vingt-cinq emplois. Discret sur le coût de l'opération, il est plus disert sur ses partenaires. « Nous nous appuyons sur le savoir-faire de Labatut et de Tendron et sur les compétences techniques du Laboratoire d'économie des transports du CNRS, de la Scet, une filiale de la Caisse des dépôts, du port autonome de Paris et du batelier Euroflots » . Restent les écueils à éviter : la péniche a beau être aménagée comme une plateforme logistique, elle n'a pas, par exemple, vocation à stocker les retours pour non-livraison. « Ils seront réexpédiés chez le client », résout Gilles Manuelle. A priori positif par rapport au tout camion, le bilan carbone de l'opération reste à réaliser.
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