Le projet Bretagne mobilité augmentée (BMA) a été lancé, le mois dernier, à Rennes. Il a été labellisé par l'Ademe au titre du programme « véhicules du futur » et de l'appel à manifestation d'intérêt (AMI) « déplacements quotidiens des per sonnes et ache mi nement final des mar-chan dises ». D'une durée de trois ans, BMA dispose d'une aide de l'Ademe de 3,8 millions euros sur les 12 millions nécessaires. Son objectif ? Expérimenter et évaluer à grande échelle des solutions et/ ou pratiques de mobilité. C'est une réflexion, en 2006, sur les mutations sociétales, pour anticiper les évolutions, qui a donné naissance au projet. « Nous avons commencé par l'automobile. Nous étions donc prêts dès janvier 2011 pour répondre à cet AMI », explique Jean-Luc Hannequin, directeur délégué à la stratégie et à l'innovation à la CCI de Rennes. Un travail a notamment été effectué avec La Poste (introduction des véhicules électriques), le Pays d'Aubigné (5 500 personnes parcourent tous les jours 30 km pour aller à Rennes), la société d'abattage de viande Jean Rozé (90 % des 1 000 salariés venant en voiture)… « Covoiturage, télétravail, etc. Toutes les solu tions existent déjà, mais il s'agit de changer d'échelle pour obtenir des impacts réels », juge Jean-Luc Hannequin. Concrètement, les 37 membres de BMA vont travailler à 18 démonstrateurs regroupant huit familles d'activité :industrielle, bancaire, bâtiment et travaux publics, tertiaire, distribution, tourisme, territoires et vie quotidienne. Un système d'aide à la décision modélisera les bonnes pratiques et des modules de formation seront programmés « pour faire de la Bretagne un laboratoire vivant de la mobilité », espère le directeur délégué.