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MOBILITÉ

L'intermodalité travaille ses articulations

PUBLIÉ LE 1er DÉCEMBRE 2012
LA RÉDACTION
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Un virage est amorcé. Veolia Transdev, Keolis, la SNCF et même la RATP se positionnent désormais davantage en opéra­ teurs de la mobilité qu'en simples gestionnaires de transports. Derrière le discours, il y a des actes : ces dernières années, tous ont créé des filiales spécialisées pour parer de nouveaux atours leurs offres. Concurrence oblige, il faut répondre à la demande de collectivités friandes de ces nou­ veaux services. Dès lors, créer une ligne de bus ou gérer un tramway ne suffit plus. Clément Fourchy, direc­ teur adjoint du cabinet Service public 2000, qui conseille plu­ sieurs collectivités, a vu évoluer leurs exigences : « En épluchant leurs cahiers des charges de délé­ gation de service public (DSP), on constate qu'elles attendent des opérateurs qu'ils ne se concentrent plus sur un seul mode de trans­ port, mais, au contraire, qu'ils améliorent la coordination entre les modes de déplacements pré­ sents sur le territoire. Et, ce, même si ces modes sont gérés localement par d'autres acteurs. » D'où des rencontres parfois inédites. Par exemple, à Bordeaux, le délégataire Keolis, qui gère les bus et le tram, s'est associé l'an dernier à une petite société coopérative d'intérêt collectif (Scic) d'autopartage, Autocool, afin de proposer aux Bordelais un abonnement complet bus-tram-voiture. « Nous continuons de travailler ensemble, indique Nicolas Guenro, directeur d'Autocool. L'autopartage est un complément aux transports en commun. Keolis nous aide à choisir où implanter les stations et quel service proposer pour ren­ forcer cette complémentarité. » Les partenariats vont aussi bon train avec des fournisseurs de matériels ou logiciels. Plus ils sont positionnés sur une niche, mieux c'est : Veolia Transdev est ainsi monté au capital de Smoove, un spécialiste des systèmes de vélos en libre-service (VLS), lui-même partenaire d'autres PME. Ensemble, ils ont décroché des marchés et équipé en VLS Avignon et Montpellier. L'opéra­ teur s'est aussi associé à Ecolutis, une petite société de covoiturage, afin de développer une plateforme de réservation. Selon Veolia Transdev, ces alliances « sont créatrices de valeur ». Mais ne soyons pas dupes : le cœur des enjeux – et le noyau dur des contrats de DSP – reste la gestion des modes lourds (bus, tramway, métro). « Le bon moment pour injecter davantage d'intermoda­ lité, c'est lorsque ces gros contrats sont remis à plat et qu'il y a une refonte du réseau », préconise Philippe Duron, député-maire de Caen, une ville qui revoit le sien de fond en comble. Pour renforcer la chaîne de mobilité, rares sont les villes qui font l'impasse sur le vélo. « Il est très complémentaire des transports en commun : les com­ biner augmente l'efficacité et la portée de chacun des deux », note Jean-Marie Darmian, conseiller général de la Gironde et président du Club des villes et territoires cyclables. Pour coordonner les services de transport collectif, et offrir un plus aux usagers, le vélo a fait ses preuves. « Même s'il reste une option dans les cahiers des charges, c'est un maillon qui fait le liant avec le reste de l'exploitation, explique Marie-France Vayssières, responsable nou velles mobilités chez Keolis, second opérateur de VLS en France, derrière Decaux. Le vélo est efficace pour créer du rabattement ou de la diffusion vers d'autres modes. Et il n'y a pas que le VLS : les systèmes de location de courte ou longue durée sont très demandés des petites villes. En les proposant, nous tenons toujours compte du tissu local. Nous nous appuyons sur des partenariats avec des offices du tourisme pour faire connaître l'offre et des entreprises d'inser­ tion ou des vélocistes locaux pour gérer la maintenance. » Keolis travaille aussi avec la fédération Fubicy sur des aspects tech­ niques et a créé un groupement d'intérêt économique (GIE) avec Oxylane-Décathlon pour rôder sa connaissance du vélo et fournir le V'Lille à la communauté urbaine de Lille, dans le cadre d'une DSP articulant fortement des modes très variés (bus, tram, métro, vélo donc, mais aussi minibus et navettes flu viales). « En cela, l'avenir de l'intermodalité se construit bel et bien à partir de partenariats », conclut Marie-France Vayssières.
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