Les métropoles nantaises et angevines ont mis en service, début février, leurs premiers bus hybrides. Cet achat résulte d'une commande groupée passée par les deux agglomérations à Heuliez : deux véhicules pour Angers et trois pour Nantes. « La réflexion sur la commande groupée est ancienne et remonte au projet européen Compro en 2009. L'idée de départ était de pouvoir tester des bus hybrides en conditions réelles, mais la centrale d'achat Ugap (Union des groupements d'achats publics) n'en vend pas. Le test implique par ailleurs un faible volume de commande ; or, les bus hy brides sont plus chers. D'où ce rapprochement, né entre techniciens et soutenu par les élus, explique Sébastien Rabuel, directeur des investissements transport à Nantes Métropole. Difficile aujourd'hui d'évaluer les économies réalisées, mais, au départ, nous estimions la dépense à 600 000 euros et, au final, chaque bus nous en a coûté 520 000. » Alors que les bus d'Angers roulent au gazole, Nantes a fait le choix du gaz depuis la fin des années 1990. Mais les normes antipollution pénalisent de plus en plus ce carburant alors que les économies liées à son achat sont contrebalancées par le surcoût de maintenance. D'où l'idée de tester l'hybride. Les gains moyens de consommation annoncés sont de 20 %, mais le chiffre dépend de la configuration des lignes et une incertitude demeure : la durée de vie de la batterie lithium-ion. Ajoutons que, pour son futur tramway prévu en 2018, la ville d'Amiens étudie un achat groupé de rames avec la métropole de Caen.