Chaque année, les bouchonniers fabriquent dans le monde près de 12 milliards de bouchons de liège, dont plus d'un quart rien que pour la France. Plutôt que de continuer à enfouir ou à brûler les bouchons usagés, les professionnels du liège mettent en place leur recyclage. Depuis juin, des urnes de collecte sont installées chez les 480 cavistes Nicolas du pays. La Fédération française des syndicats du liège leur rachète 300 euros la tonne, les collecte et les stocke avant de les recycler, via un accord avec la société portugaise Amorin Revestimentos. Cette dernière les transforme en granulés valorisés en joints pour l'industrie automobile ou aéronautique, en revêtements de sol, en plaques d'isolation, etc. Une démarche au bilan carbone réduit : l'acheminement des bouchons à recycler profite du flux de transports existant entre les deux pays. Les fonds récoltés serviront à replanter des chênes-lièges dans les Pyrénées-Orientales à raison d'un arbre pour 8 000 bouchons. La fabrication des bouchons représentant 70 % de la valeur économique du liège français, cet argent contribuera au maintien et au développement de ce type d'exploitation forestière morcelée. Expérimentée jusqu'à mi-2014, l'opération sera ensuite évaluée pour décider de la suite à lui donner.