Le rail traîne la réputation d'être fermé à l'expérimentation. À tort. Durant deux ans, la Région Pays de la Loire vient de tester quatre innovations sur une rame de TER. Budget de l'opération : 700 000 euros. Plus de la moitié est assumée par le conseil régional, le reste est à la charge du centre d'ingénierie du matériel de la SNCF. Les panneaux photovoltaïques testés n'ont pas donné satisfaction. « L'hiver, ils ne fonctionnent pas et leur faible rendement ne suffit pas l'été à couvrir les besoins de la rame. De plus, ils sont difficiles à fixer », indique Gilles Bontemps, vice-président de la Région chargé des transports. Autre innovation classée sans suite : les tablettes tactiles installées dans les wagons pour informer les voyageurs. À l'opposé, l'éclairage par des leds a prouvé son utilité avec, à la clé, 35 % d'économies d'énergie. Mais c'est surtout la quatrième technologie, un dispositif de graissage des roues, qui fait des émules. Au lieu d'injecter de l'huile toutes les minutes, il les graisse uniquement dans les virages, grâce à un GPS. « Nous conservons sur la rame les leds et ce graisseur, qui a permis de diminuer la consommation d'huile de 70 %. Et attendons pour la rentrée un devis de la SNCF, pour voir si cela vaut le coup de généraliser ces technologies à l'ensemble du parc. » Les constructeurs suivent cela de près. « Avec cette expérience, nous ne travaillons pas que pour nous. Les futures générations de trains incluront sûrement ces équipements », conclut Gilles Bontemps.