La Mairie de Paris veut fédérer l’ensemble des acteurs de la logistique (transporteurs, chargeurs, gestionnaires de réseau, acteurs publics…). Son objectif : « mettre en place des outils réglementaires, techniques ou organisationnels destinés à impulser une dynamique vertueuse ». Cette initiative s'inscrit dans le prolongement d'une charte de bonnes pratiques. Elle avait convaincu 47 signataires en 2006. Ils sont aujourd’hui près de 80 réunis autour de projets concrets. La nouvelle charte se décline en deux types d’actions : sur les structures et équipements d’une part, sur les pratiques innovantes d’autre part.
Parmi les projets envisagés, figure la construction entre 2014 et 2016 d’un « hôtel logistique ». Le principe est de maintenir les livraisons en zone dense en privilégiant la multi-modalité et la mixité des activités. Il s’agirait d’un bâtiment de 3 niveaux dont le cœur serait un terminal ferroviaire (dimensionné pour recevoir 2 trains par jour). Il accueillerait aussi de l’agriculture urbaine, des terrains de sport, des activités tertiaires, une centrale photovoltaïque…Autre projet, le déploiement d’un réseau de bornes de recharge pour véhicules électriques. Pour constituer cette infrastructure, plusieurs pistes sont à l’étude. Par exemple, réserver à un usage public une des cinq prises disponibles sur chaque station d’autopartage Autolib, installer des bornes sur des places de livraison et des stations-services… La charte vise aussi à développer la logistique fluviale urbaine, à déployer un service de livraison de proximité pédestre et mutualisé. Ou encore à ouvrir des créneaux de nuit – une période de moindre circulation – en contrepartie d’une labellisation Certibruit garantissant des livraisons silencieuses.TB