Pour massifier les marchandises afin de les livrer plus proprement et plus intelligemment en centre-ville, Saint-Étienne (Loire) vient d'ouvrir un centre de distribution urbaine (CDU) baptisé SimplyCité. Un outil rare en France. La Rochelle et Monaco en sont dotées. Bordeaux et Strasbourg y ont pensé. Dans le Var, la communauté d'agglomération Fréjus-Saint-Raphaël va en créer un avec l'appui de transporteurs locaux. Un atout essentiel dont tire aussi parti Saint-Étienne. « L'agglomération et la ville sont à l'origine de cette initiative qui a mis trois ans à mûrir. Elles ont eu la bonne idée d'en confier les rênes à des transporteurs qui connaissent le terrain », salue Frédéric Vial, qui dirige SimplyCité. Aux côtés des collectivités, deux fédérations professionnelles (FNTR 42, TLF) intègrent cette structure qui, autre originalité, a pris la forme d'une société coopérative (Scic). Chaque matin, ses quatre salariés réceptionnent, sur une plate-forme de 450 m² en périphérie du centre-ville, les marchandises déposées par des transporteurs. « Ce sont eux que nous facturons, précise-t-il. Nous organisons ensuite la distribution auprès des commerçants, pharmaciens, particuliers de l'hyper-centre piéton. Les marchandises sont massifiées par quartiers, voire par rues. Nos deux utilitaires électriques, un Renault Maxity et un Goupil, sont autorisés à y effectuer leur tournée après 11 heures. » Soutenu à hauteur de 320 000 euros par l'Union européenne (Feder), les collectivités stéphanoises, la Région et l'Ademe, la plateforme monte en puissance. Ses gains environnementaux seront évalués par l'École des mines de Saint-Étienne.