Progressivement, le pro gramme gouvernemental « La nouvelle France industrielle » se concrétise. Cinq plans sur trente-quatre ont déjà dévoilé leur feuille de route. Cette première fournée fait la part belle aux transports. Première cible : une voiture consommant moins de 2 litres aux 100 km (moitié moins qu'aujourd'hui). « Nous avons identifié les moyens d'y parvenir d'ici à 2020 », assure Gilles Le Borgne, responsable R & D de PSA, copilote du plan avec Renault. Cette voiture sera hybride. Deux pistes seront suivies : l'hybridation à air comprimé et celle à batteries rechargeables. Deuxième plan, la création d'un opérateur unique pour déployer dans les deux ans 16 000 bornes de recharge de véhicules électriques, 180 par département. Le troisième plan, sur le sto ckage, prévoit « l'émergence d'un chimiste sur le sol français pour fournir les matériaux de base des batteries. A priori, une coentreprise entre des sociétés existantes », glisse Florence Lambert, direc trice du CEA Liten, qui coor donne ce plan. Et côté stockage d'hydrogène, un consortium industriel en cours de consti tution lancerait d'ici deux ans la fabrication d'électrolyseurs et de piles à combustible. L'aéro nautique n'est pas en reste avec le quatrième plan : fabriquer en série des avions électriques. Un proto type à deux places a décollé le 11 mars. Enfin, der nier plan : lancer, fin 2016, un satellite à propulsion électrique deux fois plus léger que les actuels à propulsion chimique.