Après le premier tour du monde en bateau solaire (PlanetSolar), un défi comparable se joue en mode aéronef depuis le décollage ce 1er mars du premier avion osant le relever, avec à bord l'un des pères du projet, Bertrand Piccard. Cet étonnant touche-à-tout suisse, psychiatre, conférencier et aéronaute, adepte de l'hypnose et de la persévérance, qui voit dans « les technologies propres et les énergies renouvelables une manière d’améliorer notre qualité de vie », aurait pu opter pour un drone mais préfère rester pilote à bord. Il y sera aux côtés d'André Borschberg, autre aventurier, adepte aussi de méditation et il en faudra pour voler à 8.500 mètres d'altitude, durant cinq mois, dont vingt-cinq jours de vol effectif ! En contact permanent avec une équipe au sol atteignant une centaine de membres.
Vingt ans déjà que les deux comparses repoussent les limites des cellules photovoltaïques : il en faut ici plus de 17 000, associées à quatre batteries lithium-polymère de 160 kg et quatre moteurs électriques à hélice, pour faire progresser à 50-100 km/h le Si2, à l'envergure plus grande qu'un Boeing mais « aussi léger qu'une voiture familiale », et conçu dans la droite ligne du prototype Solar Impulse 1, qui avait déjà effectué des vols de longue durée dont la traversée des États-Unis. Ce premier tour du monde en avion à l'énergie solaire se fera en douze étapes, en passant par l'Inde, la Chine et New York et en survolant des océans. Retour à Abou Dhabi prévu d'ici la fin juillet-début août.MB
