Tout est désormais en place pour que le plan de mobilité électrique du Nord - Pas-de-Calais se concrétise. La Région s'est constituée, en février 2015, en groupement d'achat, et a publié ses premiers appels d'offres en avril. Les premières bornes devraient donc être opérationnelles d'ici au mois de septembre. « Le Nord - Pas-de-Calais a été la première Région à se doter d'une stratégie pour le dé ploiement des véhicules électriques », rappelle Laurent Candelier, directeur du projet mobilité électrique. Pourtant, elle avait raté le train de l'expérimentation lancée en 2009 dans le cadre du plan Borloo. Mais, en 2012, elle commande une étude stratégique, d'où découle son plan d'action. L'objectif : 2 500 points de recharge (soit 1 250 bornes), dont 40 rapides sur les grands axes, d'ici à fin 2016. De quoi alimenter environ 10 000 véhicules électriques (la région comptant 4 millions d'habitants). L'ensemble du projet a été estimé à 12,6 millions d'euros, et sera financé par l'Ademe, la Région et les territoires. Concrètement, il est porté par la Région, les Départements et les collectivités locales de plus de 200 000 habitants pour le compte des communes, conformément aux dispositions de la loi Grenelle 2. Pour la première phase, cinq groupements ont été retenus pour l'installation de 466 points de recharge : Hazebrouck, la communauté urbaine d'Arras, l'agglomération Maubeuge-Val de Sambre, la communauté d'agglomération du Boulonnais, et l'Agence d'urbanisme du Pays de Saint-Omer, qui fédère cinq territoires. « Le budget initial de 3 millions d'euros pourrait être réduit de moitié grâce à la centrale d'achats », commente Laurent Candelier. La Région s'est notamment dotée d'un référentiel local, pour garantir l'interopérabilité des équipements. Les bornes seront ainsi accessibles via la carte de transport régional PassPass, qui deviendra intermodale. « Notre réseau sera compatible avec les autres réseaux européens », précise le directeur de projet. Et pour réduire le coût des bornes, il n'y aura pas de paiement par carte bleue, mais un relevé mensuel et un débit en fin de mois. La Région veille également à la cohérence du maillage, même si des « blancs » existeront, faute de mobilisation. C'est le cas de Lille Métropole, qui devrait présenter son plan de déploiement dans le courant de l'année. Autre volet du plan de mobilité électrique, le soutien à l'achat. Il comprend une aide pour les TPE et une autre au montage de projets comme l'auto-partage ou la livraison du dernier kilomètre. Pour son propre parc, un quart des véhicules de la Région roulent déjà à l'électricité, soit 12 voitures sur 70. l