Parmi la vingtaine de projets ayant répondu à cet appel à projets, qui a débouché le 16 octobre sur une journée de présentation aux élus et professionnels intéressés, la plupart visent à mieux mutualiser les flux et rationaliser les tournées. C'est le cas du projet porté par la PME Groupe Coursier, qui veut mettre en place un espace logistique urbain (ELU) pour traiter « les flux de courses urbaines compatibles de plusieurs clients », afin de les consolider et de les livrer de façon mutualisée à l'aide de triporteurs ou de véhicules électriques. Comme les autres lauréats, elle pourra le tester en situation réelle, pour une durée maximale d'un an.
Pour pousser à la roue la logistique verte, Paris mise à la fois sur des projets opérationnels, innovants, couvrant toutes les dimensions de la logistique urbaine et davantage portés par des partenaires que dans le cadre de sa première charte (2006-2009). Cela se ressent dans le choix de ces 22 projets d'expérimentation.
Toujours plus de flux pour toujours moins d'espaces : pour contrer cette dérive, des solutions restent à trouver. Cinq projets portent ainsi sur le stockage. Pickup Services, filiale de La Poste, propose par exemple d'expérimenter sur le domaine public parisien des consignes automatiques à colis ouverte 24h/24 au e-commerce, aux commerçants de quartier et aux conciergeries. Côté livraison, deux jeunes pousses, Biocycle et Au Pas De Courses, ont le projet de s'associer pour mutualiser leurs moyens afin de valoriser des invendus alimentaires tout en développant une activité de livraison de produits frais. Enfin, plusieurs solutions émanent des transporteurs, voire des constructeurs. Par exemple le camion BIL, fabriqué par Libner, qui fait fonction d'entrepôt logistique mobile et intègre un véhicule électrique capable de porter 800 kg. Le but : livrer des commerces de centre-ville... « sans bruit ni pollution ».MBLes 22 innovations de logistique durable retenues par la Ville de Paris