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MOBILITÉ

Véhicule autonome : les expérimentations facilitées

PUBLIÉ LE 4 AOÛT 2016
LA RÉDACTION
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Renault, PSA-Peugeot-Citroën, Audi, Toyota, General Motors, Mercedes-Benz, Volvo… Tous les constructeurs automobiles ont annoncé leur projet de voiture autonome. Google et Apple y travaillent également. D'où vient cet engouement pour un véhicule bardé de capteurs et de caméras, qui se déplacerait sans conducteur ? Issue de la science-fiction, cette innovation technologique est désormais présentée comme l'évolution naturelle de la mobilité. Avantage : très fiable, elle pourrait réduire de 94 % les accidents de la route, liés à un facteur humain.Mais tous les constructeurs sont confrontés à la même réalité : les véhicules autonomes n'ont pas le droit de rouler ! « Tout conducteur doit avoir constamment le contrôle de son véhicule », stipule la Convention de Vienne. Cette convention, adoptée en 1968, a permis l'harmonisation de la signalisation et des marques routières. Un groupe de travail réfléchit à la faire évoluer à l'horizon 2017. Au niveau européen, les ministres des Transports des pays membres se sont accordés, en date du 14 avril 2016, sur une « déclaration d'Amsterdam » pour assurer l'essor des véhicules connectés et autonomes à l'horizon 2019.Dans cette course, la France a des atouts. « Nous sommes bons en développement d'algorithmes, nous avons une recherche en mathématiques pointue, et une industrie automobile forte », analyse Christophe Sapet, président de Navya. Les constructeurs nationaux ont déjà présenté des prototypes : chez Peugeot, c'est une Citroën C4 Picasso qui teste l'autonomie. Et Renault a développé deux prototype, Next Two, sur la base de Zoe, et un autre sur un Espace. Renault est d'ailleurs le chef de file du groupe Véhicule autonome de la nouvelle France industrielle. Mais il manque « une politique publique harmonisée.(…) Il convient donc de désigner un chef de file », pointe un rapport de la Cour des comptes adressé au Premier ministre en février 2016. Une demande restée lettre morte. L'ordonnance, présentée en conseil des ministres le 3 août, en application de la loi relative à la transition énergétique et à la croissance verte, va faciliter les expérimentations sur la voie publique. Un décret à venir devrait préciser le cadre réglementaire.D'ici là, les volontaires doivent passer par une demande de dérogation auprès du ministère des Transports. Et font des expérimentations, à l'image de la Zoé qui a roulé à l'occasion du festival Futur en Seine. Une première expérimentation sur 2,5 km de route ouverte, dans Paris, mais toujours avec une personne prête à prendre le contrôle dans le véhicule. En attendant, les constructeurs développent surtout des assistants d'aide à la conduite, plus connus sous leur acronyme anglais, Adas (advanced driving assist system).Alors, une promesse qui fait pschiiitt, les véhicules autonomes ? Pas du tout : ils existent vraiment ! Et les sociétés qui les ont développés sont… françaises : Navya et EasyMile. En revanche, les véhicules sont discrets, car cantonnés à des espaces privés.Navya, la plus avancée, a été créée en 2014 sur les cendres d'Induct, et a industrialisé la technologie en un an. Elle a annoncé cette année ses premiers contrats : « deux « Arma » pour Car Postal, le transporteur public suisse, six pour la centrale nucléaire de Civeaux d'EDF… Et bientôt un marché pour des transports en commun en France », égrène Christophe Sapet, président de Navya. Au-delà des ventes à l'unité (200 000 euros tout de même), le constructeur a conclu des accords cadre avec trois opérateurs de transport, Keolis, Transdev et Car Postal. Une levée de fonds de 15 à 20 millions d'euros est en cours pour soutenir son développement sur les marchés nord-américains (les États-Unis viennent d'annoncer un plan de soutien de 4 milliards de dollars sur 10 ans) et asiatiques, après avoir déjà levé 4 millions d'euros début 2016. « Nous avons 12 à 18 mois d'avance sur le marché », assure Christophe Sapet, président de Navya. Et il s'agit de ne pas se laisser rattraper…L'autre fabricant, EasyMile, est une co-entreprise entre le constructeur Ligier et le spécialiste du logiciel Robosoft, également créée en 2014. « Notre véhicule est opérationnel. Deux ont été livrés à Singapour, et deux autres en Californie, sur des sites privés », explique Marion Lhéritier, responsable marketing d'EasyMile.En Europe, plusieurs villes ont testé le véhicule EZ10 dans le cadre du projet européen CityMobil 2 : Lausanne en Suisse, Stockholm en Suède, San-Sebastian en Espagne, et, tout récemment, Sophia-Antipolis en France. Et les premiers marchés ? « Nous nous orientons vers des projets pilotes, dans lesquels les véhicules seraient en location pour quelques mois », poursuit Marion Lhéritier. Navya et EasyMile, s'ils ont déjà investi les espaces privés avec leurs navettes autonomes, comptent aussi sur un accès prochain aux voies publiques. Les EZ10 et Arma pourraient alors compléter l'offre de transport public, jusqu'à faire office d'un transport à la demande de quartier, permettant le trajet entre le domicile et les transports en commun.Albane Canto
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