1. Quels nouveaux outils ?Le programme Objectif CO2 vise à réduire les émissions de gaz à effet de serre (GES) et à améliorer l’efficacité énergétique du transport routier qui représente la très grande majorité des flux de transport collectif de voyageurs et de marchandises en France. Il offre aux entreprises de transport deux démarches complémentaires : une charte de réduction de leurs émissions de gaz à effet de serre (GES) et un label pour certifier et valoriser les résultats des entreprises ayant atteint un niveau élevé de performance environnementale. Alors que la charte est gérée de manière régionale, le label est délivré par un comité national et géré par l’Association pour le développement de la formation professionnelle dans le transport (AFT), qui a été missionnée pour les promouvoir et assurer la mise en place opérationnelle et technique de ce programme. Avec des objectifs ambitieux : la sensibilisation de 3 000 entreprises, l’accompagnement de 1 500 d’entre elles, la signature de 400 chartes et la délivrance de 300 labels.2. Quelle est la cible ?Alors que la charte s’est progressivement ouverte à l’ensemble des acteurs du transport, le label cible pour le moment uniquement les transporteurs de marchandises pour compte d’autrui. Dans un souci de complémentarité avec la charte qui offrait aux entreprises des outils pour réduire leurs émissions de GES, le label leur offre la possibilité de certifier l’atteinte d’une haute performance environnementale. Concrètement les entreprises vont utiliser un outil web sur www.objectifco2.fr, afin d'évaluer la performance environnementale de leur activité de transport. Elles peuvent ensuite établir un plan d’action pour s’engager dans le cadre d’une charte et/ou demander le label si cette performance est suffisante. C’est-à-dire si la performance de l’activité de l’entreprise en termes d’émissions de CO2/tonne.km est meilleure que le référentiel HBEFA (HandBook of Emission Factors for road transport), qui est reconnu de tous au niveau européen.3. Comment obtenir le label ?L’AFT reçoit les dossiers de labellisation et étudie leur recevabilité. Elle met le cas échéant l’entreprise en relation avec l’un des dix auditeurs habilités. Expérimentés, sélectionnés sur dossier et formés, ces auditeurs maîtrisent les enjeux du transport et viennent dans l'entreprise vérifier la concordance du dossier de labellisation avec le référentiel du label Objectif CO2. Le comité de labellisation constitué de l'Ademe, du ministère de l’Environnement et des organisations professionnelles du secteur étudie et valide le dossier de labellisation. L’entreprise est ensuite labellisée pour une durée de trois ans. Elle réévalue et suit annuellement la progression des émissions de GES de son activité.4. Quels outils à disposition des entreprises ?L’AFT travaille en partenariat avec l’Ademe pour les améliorer. Des travaux sont en cours pour mettre à jour et enrichir les fiches actions qui sont un outil d’aide à la décision pour les entreprises. Le but est aussi d'affiner l’évaluation de la performance environnementale des entreprises en prenant en compte les particularités inhérentes aux activités du transport et l’intégration de la notion de polluants atmosphériques dans les outils Objectif CO2. La reproductibilité de ces outils en dehors du territoire national est aussi étudiée. Le cœur du dispositif est le réseau de chargés de mission mis en place sur le territoire. Nos 17 chargés de mission travaillent en collaboration avec les acteurs régionaux du secteur pour sensibiliser les entreprises de transport aux enjeux environnementaux, leur présenter le programme et éventuellement les accompagner dans le cadre de leur engagement dans la charte et/ou la labellisation de leur activité. Et ce gratuitement.5. Quels premiers retours ?Pour expérimenter le label, 14 entreprises, de taille différente et représentant différents métiers du transport, ont été retenues. Elles étaient engagées de longue date dans la charte Objectif CO2 et identifiées comme innovantes. Toutes ont décroché le label. Leur retours sont positifs. Leur attente d'une reconnaissance officielle des résultats obtenus était forte. Elles ont apprécié le caractère sérieux, précis de l’évaluation de la performance environnementale, les compétences des auditeurs et la disponibilité des chargés de mission.