L'espoir subsiste mais il est mince : JC Decaux, mastodonte allié à la RATP et la SNCF, serait sur le point d'être supplanté par Smoove, une jeune et petite entreprise, dans la course au renouvellement des Vélib'. Le passage en commission d'appel d'offres a été défavorable au spécialiste de l’affichage publicitaire. Elle lui a préféré l'offre construite en partenariat par Smoove avec ses partenaires certes moins connus mais qui ne sortent pas de nulle part. Pour être au niveau dans cette compétition Vélib'2, la PME de Montpellier s'est en effet entourée, dans un consortium, du groupe catalan de transports publics Moventia, avec qui elle a déjà remporté le contrat des VLS d’Helsinki. Mais aussi de Mobivia, qui a pris une participation dans l'entreprise il y a deux ans par le biais de son fonds de capital-risque (voir notre article en 2015). Et enfin d'Indigo Infra SA, l'ex-Vinci Park, un géant du stationnement. Une discrète ascensionSmoove n'en est donc pas à son premier coup d'essai. Et c'est en s'appuyant sur d'autres que ce spécialiste héraultais - dont la marque de fabrique est d'offrir une alternative au modèle économique associant les VLS au marché de la publicité (qui est celui du Vélib’ dont JC Decaux s’occupe depuis dix ans) - s'est forgé une image de premier plan, remportant tour à tour les contrats des VLS d'Avignon, de Nice, Valence, Saint-Étienne, Grenoble, Strasbourg, Lorient, Montpellier… Soit une dizaine de villes en France et autant à l'étranger (dont Vancouver, Moscou et Marrakech). « Nous concevons, produisons, installons et assurons le suivi et la maintenance de systèmes de VLS mécaniques et à assistance électrique », communiquait à l'occasion du dernier salon des maires d’Île-de-France cette petite entreprise d'une trentaine de salariés, qui a tout misé sur l'innovation et gère au final 8 800 VLS dans le monde. Guerre des guidonsS'il remporte le marché parisien, considérable en termes d'image, le vélo proposé par Smoove sera nouveau, plus maniable, réputé difficile à voler et doté d'innovations (boîtier connecté sur le guidon) permettant de le déposer n'importe où, sans forcément le rapporter en station. La réaction de JC Decaux n'a pas tardé : le groupe dénonce une victoire inacceptable, remportée non sur la qualité mais sur le crtière financier et « par le dumping social ». Cette décision, a ajouté le groupe le 4 avril, « fait peser de lourdes incertitudes sur l’avenir des 315 collaborateurs de Vélib’ et de leurs familles ainsi que sur le fonctionnement du nouveau service ». MB @page { margin: 2cm } p { margin-bottom: 0cm; direction: ltr; line-height: 120%; text-align: justify; widows: 0; orphans: 0 } p.western { font-family: "Arial", serif; font-size: 12pt } p.cjk { font-family: "Times New Roman"; font-size: 12pt } p.ctl { font-family: "Tahoma"; font-size: 12pt } a:link { color: #0000ff; so-language: zxx }