D’après le think tank « Les clés de la mobilité », Lyon (Rhône), Paris et Rouen (Seine-Maritime) sont les trois villes françaises les plus attractives sur le plan de la mobilité.

Ce mercredi 20 mars, le think tank « Les clés de la mobilité » a dévoilé un classement des villes françaises « championnes de la mobilité en 2019 ». Après une étude de terrain menée auprès des 75 villes les plus peuplées de France, le think tank conclut que Lyon, Paris et Rouen sont les trois villes les plus attractives. Soit des « villes qui disposent d’une proposition très diversifiées en matière de transports et qui savent être créatives pour faciliter la mobilité au sein de l’agglomération et de ses alentours, tout en proposant une offre attractive sur le plan tarifaire (…), et qui plébiscitent une réduction drastique des rejets dans l’atmosphère », précise le think tank.

Lyon, Paris et Rouen en tête

Ainsi, Lyon arrive en tête du classement, notamment grâce la mise en place de la stratégie du Grand Lyon « Métropole intelligente ». La ville anime également des « Plans de déplacement inter-entreprises » dans 17 de ses zones d’activité, pour organiser le covoiturage et la mutualisation des données. Vient ensuite Paris, qui « en dépit de ses difficultés dans la gestion du trafic automobile, est un véritable laboratoire pour toutes les nouvelles solutions de mobilité », souligne « Les clés de la mobilité » : il est notamment fait référence à l’explosion des services d’autopartage et de free-floating, aux nouvelles voies de circulation pour les deux roues, ou à l’accroissement significatif du nombre de bus hybrides. En troisième position arrive Rouen. « La ville se distingue en étant l’une des rares à posséder une borne de recharge pour véhicules hydrogène depuis plusieurs années avec une volonté d’en développer le parc », est-il précisé. Le think tank ajoute que « Rouen est également très en avance dans l’accompagnement des entreprises pour une meilleure mobilité des salariés et la mise en œuvre de leur plan de déplacement entreprise, obligatoire pour les sites de plus de 100 collaborateurs depuis le 1^er janvier 2018 ».

Des voies de progrès identifiées

Dans le Top 10, on trouve également Bordeaux (Gironde), Bourges (Cher), Saint-Denis (Seine-Saint-Denis), Lille (Nord), Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne), Caen (Normandie) et Marseille (Bouches-du-Rhône). Le think tank souligne que ce classement est « décorrélé du nombre d’habitants » et que des villes de toutes tailles peuvent arriver à des résultats équivalents. Néanmoins, « si de nombreux progrès ont été réalisés ces dernières années, notamment pour abaisser l’empreinte carbone des transports publics, de nombreuses voies de progrès ont été identifiées », peut-on lire dans le rapport de l’étude. Par exemple, « 52% des villes du classement interdisent certains types de véhicules de circuler sur leur territoire en cas de pic de pollution » et seules trois villes (Paris, Marseille et Grenoble) subventionnent l’achat d’une voiture électrique et 38% des villes classées subventionnent l’achat d’un vélo à assistance électrique. Par ailleurs, 38% des villes classées disposent de moins de 15 bornes de recharge électrique et seules 4 villes (Reims, Tourcoing, Saint-Etienne et Paris), en subventionnent l’installation.

Le think tank souligne également que « 62% des villes du classement font circuler encore plus de 80% de leurs bus en diesel ou essence, tandis que cinq d’entre elles ont réussi à se passer de ces motorisations ». A savoir : Dunkerque (Nord), Tourcoing (Nord), Lille, Nancy (Meurthe-et-Moselle) et Roubaix (Nord).