« Alors que le gouvernement vient d’apposer son veto à la proposition de la Convention Citoyenne concernant la prise en compte du poids des voitures dans le malus, nous publions une étude qui montre qu’une réforme en profondeur des aides à l’achat de voitures est nécessaire d’un point de vue environnemental et et social », explique le Réseau action climat (RAC). Selon l’étude du RAC, le système actuel de bonus-malus ne permet pas suffisamment de faire diminuer les émissions des véhicules neufs. « Les ménages les plus précaires n’ont pas les moyens de se payer un véhicule réellement moins polluant », souligne le collectif d’associations. « Ainsi, seul un tiers des voitures neuves sont soumises à un malus, et seuls 5% ont un montant de malus supérieur à 1.000 euros », relève l’étude. Le RAC attire également l’attention sur la part de marché des SUV, passée de 10% à 38% en dix ans. De même, le segment des SUV électriques représente actuellement 10% des ventes de véhicules électriques, contre moins de 3% en 2015. « Sur le segment des hybrides rechargeables, la tendance aux SUV est encore plus visible : 71% des modèles vendus en 2019 étaient des SUV », lit-on.
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Pas de désavantage pour les constructeurs français
« La réforme du malus toucherait en priorité les véhicules les plus lourds et les plus chers, 40% des recettes du malus étant alors apportées par les ventes des 5% des véhicules les plus polluants », est-il indiqué. Le RAC précise que le malus poids ne désavantagerait pas les constructeurs français : « Seules 44% des ventes de Renault et 34% des ventes de PSA seraient soumises à un malus poids, contre 84% pour BMW et 60% pour Volkswagen. »