La filière BTP réclame l'abandon de la mesure de suppression de GNR. Crédits : Pixabay
L’Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction (Unicem) apporte son soutien aux fédérations du BTP concernant l’abandon de la suppression de l’avantage fiscal sur le gazole non routier (GNR).
La filière BTP s’unit et réitère son opposition face à la suppression de l’avantage fiscal sur le gazole non routier. L’Union nationale des industries de carrières et matériaux de construction appuie à son tour la requête des organisations professionnelles : CAPEB, FFB, FNTP et CNATP, de maintenir le Gazole Non Routier (GNR) « en raison de la situation économique aggravée par les incertitudes entourant l’évolution des contextes sanitaire et économique ».
Ces fédérations professionnelles alertent sur les conséquences néfastes de la suppression du tarif réduit de taxe intérieure sur la consommation des produits énergétiques (TICPE) sur le gazole non routier. Elles estiment que la suppression de cet avantage risquerait de fragiliser davantage les entreprises qui sont déjà impactées par la crise sanitaire et économique.
Pour rappel, la suppression de ce tarif réduit est en discussion depuis 2018. Elle était repoussée à la suite du mouvement des gilets jaunes, puis une hausse de la fiscalité a été décidé au 1er juillet 2020. Le gouvernement a prévu sa suppression définitive au 1er juillet 2021 conformément à la loi de finances rectificative (LFR3).
Verdir la motorisation des engins de chantier
Les fédérations du BTP et adhérents de l’Unicem ont conscience « que l’interdiction au 1er juillet prochain du GNR est destinée à encourager les industries à « verdir » la motorisation des engins de chantiers ». En revanche, ces fédérations pointent du doigt l’absence de solutions « vertes » qui sont censées favoriser l’évolution des usages au sein de ce secteur.
Un autre argument avancé concerne l’augmentation du prix du carburant serait lourde à supporter financièrement pour les PME après « une année marquée par des épisodes répétés de confinement et la mise en place de protocoles liés aux contraintes sanitaires », précisent les organisations.
Ainsi, dans ce contexte de crise, il n’est pas question de maintenir la suppression de cet avantage fiscal tant que les professionnels du secteur n’ont pas accès à des moyens de transport écologiques à des prix accessibles. « Les entreprises adhérentes de l’UNICEM ne comprendraient pas le maintien en l’état de la décision de supprimer le GNR, qui viendrait s’ajouter aux incertitudes liées à l’entrée en vigueur dans les prochains mois de la norme RE2020 : des perspectives à même d’assombrir fortement l’avenir de nombreux acteurs du secteur », a déclaré l’Unicem dans un communiqué.