Le gouvernement entend développer un train léger et moins coûteux. Crédit : Erich Westendarp/Pixabay
Le train léger, le réseau ferroviaire digitalisé et le fret ferroviaire automatisé...trois thématiques d’investissement prioritaire identifiés dans l’appel à manifestation d’intérêt (AMI) « Digitalisation et Décarbonation du Transport Ferroviaire ».
L’AMI « Digitalisation et décarbonation du transport ferroviaire » est désormais ouvert jusqu’au 30 novembre 2021. Lancé par le gouvernement dans le cadre de la stratégie d’accélération du 4ème programme d’investissements d’avenir (PIA4) financés par France Relance, celui-ci porte sur 3 thématiques d’investissements prioritaires : le train léger, le réseau ferroviaire digitalisé et le fret ferroviaire automatisé.
Ces 3 thématiques, définies lors de l’élaboration de la stratégie d’accélération « Digitalisation et Décarbonation des mobilités », devraient accélérer le développement du futur transport ferroviaire en vue d’atteindre les objectifs d’augmentation de sa part modale en complémentarité avec les autres modes de transport. « Cette stratégie prévoit un soutien dirigé vers l’innovation dans les transports, dont un montant pouvant aller jusqu’à 250 millions d’euros pour son volet ferroviaire », peut-on lire dans un communiqué.
« Le train a un rôle important à jouer pour répondre au défi climatique. L’objectif du gouvernement est d’offrir une alternative attractive et efficace aux autres modes de transport, tant pour les passagers que pour les marchandises », a commenté Barbara Pompili, ministre de la Transition écologique.
Plus légers et moins coûteux
Le gouvernement souhaite encourager le développement du « train léger ». Ce transport permettrait de proposer des solutions adaptées pour l’exploitation et le renouveau des petites lignes ferroviaires.
Avec ces trains « plus légers, moins coûteux » aux éléments de voies et de signalisation frugaux, le gouvernement espère créer un cercle vertueux : baisser les coûts, développer l’offre de transport en augmentant le nombre de trains, attirer plus de voyageurs, et améliorer l’équation économique de ces lignes.
La digitalisation au service de la circulation
A travers le futur standard ERTMS niveau 3, la digitalisation du réseau ferroviaire devrait améliorer et augmenter la circulation des trains sur une même infrastructure. Ce standard tirera parti de la connectivité, du positionnement précis des trains, de la centralisation des données et des commandes du réseau.
« Accélérer le développement de ces technologies via une phase d’expérimentation pilote, intégrant l’ensemble des briques technologiques, est essentiel pour faire entrer notre réseau ferroviaire dans l’ère digitale et assurer sa compétitivité future ».
Doublement de la part modale
Par ailleurs, la digitalisation accrue de l’exploitation contribuerait également au développement du fret ferroviaire automatisé. L’automatisation permettra d’atteindre l’objectif de doublement de la part modale du fret ferroviaire à l’horizon 2030. « Le fret ferroviaire peut augmenter le domaine de pertinence économique du transport par wagon isolé, au service de la desserte fine de nos territoires industriels ».
Les entreprises porteuses de solutions innovantes et les collectivités peuvent participer à cet appel. Le cahier des charges est disponible sur la plateforme de l’Ademe.