L’étude de Carbon 4 est sans appel : la décarbonation du secteur ne pourra se faire sans la motorisation électrique.
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D’un point de vue économie, l’électrification est encore une fois gagnantes. Aujourd’hui, les TCO (centimes / tonne.km) les plus élevés correspondent aux camions roulant à l’hydrogène (10,6) et aux e-fuels (7), à l’inverse de l’électrique (5,2).
Ainsi, Carbone 4 estime que la motorisation électrique pourrait représenter près de 90% du parc roulant en 2050 (contre 7% pour l’hydrogène et 3% pour les biocarburants) et constituer plus de 30% des ventes en 2030 (contre 3% pour l’hydrogène et 10% pour les biocarburants), ce qui est conforme avec les ambitions des constructeurs (plus de 40% de ventes de camions électriques en 2030).
Résoudre les contraintes de l’électrique
Reste à faciliter la transition pour l’électrique, en s’attaquant aux contraintes de l’électrique.
Carbon 4 estime que la résolution des problèmes opérationnelles liées à l’autonomie et au temps de recharge élevé "paraît atteignable", en raison des innovations à venir, qui pourront d’augmenter l’autonomie des batteries (de 350 km actuellement à plus de 800 km en 2033, selon les prévisions). Il sera impératif de développer parallèlement des infrastructures de recharges "conséquentes", et "de manière plus importante que pour la motorisation gaz et hydrogène".
"Enfin, les coûts d’achat et d’opération devront être plus compétitifs qu’ils ne le sont aujourd’hui. Il est ainsi probable que ces coûts diminuent avec le développement des méthodes de production des véhicules et parfois l’évolution du prix des différentes énergies. Selon l’étude, le TCO de la motorisation électrique pour le transport routier devrait passer de 5,2 actuellement à 3,4 en 2040", précise le cabinet.